Macron est « un fardeau pour la France », lance Erdogan
ANKARA/PARIS (Reuters) – Le président turc Recep Tayyip Erdogan a souhaité vendredi que la France « se débarrasse dès que possible » du « problème » Emmanuel Macron, qu’il a qualifié de « fardeau » pour son pays.
« Macron est un fardeau pour la France. Macron et la France traversent actuellement une période très dangereuse. Mon espoir est que la France se débarrasse du problème Macron aussi vite que possible », a déclaré Recep Tayyip Erdogan à des journalistes à l’issue des prières musulmanes du vendredi.
Interrogé sur ces propos au cours d’une interview avec le média en ligne Brut, Emmanuel Macron a réclamé du « respect ».
« Je ne suis jamais rentré dans la réponse ad hominem. Je crois dans le respect », a dit le président français. « L’invective entre dirigeants politiques n’est pas la bonne méthode. »
Le président turc a multiplié les invectives contre son homologue français ces derniers mois sur fond de désaccords profonds entre Paris et Ankara sur de nombreux dossiers – conflits en Libye et au Haut-Karabakh, différends territoriaux en Méditerranée orientale ou encore l’islam en France.
Au sujet du Haut-Karabakh, où l’Azerbaïdjan, appuyé par Ankara, a pu reprendre en novembre des territoires peuplés d’Arméniens au terme de six semaines de conflit, la Turquie accuse la France, qui copréside le groupe de Minsk chargée d’une médiation, de ne pas être objective.
Recep Tayyip Erdogan a déclaré vendredi que la France, qui abrite une importante communauté arménienne, ne pouvait plus prétendre au statut de médiateur en raison de son soutien à l’Arménie.
Le président turc a aussi vivement critiqué l’adoption la semaine dernière par le Sénat français d’une résolution pour la reconnaissance d’une république du Haut-Karabakh à la suite de la défaite militaire des séparatistes soutenus par l’Arménie.
« (Le président azerbaïdjanais) Ilham Aliev a donné un conseil aux Français. Qu’a-t-il dit? ‘S’ils aiment tant les Arméniens, alors ils devraient donner Marseille aux Arméniens ». Je formule la même recommandation. S’ils les aiment tant, ils devraient donner Marseille aux Arméniens », a dit Recep Tayyip Erdogan.
(Tuvan Gumrukcu et Ece Toksabay; version française Jean-Stéphane Brosse, Bertrand Boucey et Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault et Jean-Michel Bélot)
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