Heiko Maas met en garde contre une guerre par procuration en Irak
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.L’Irak ne doit pas devenir le théâtre d’une « guerre par procuration » qui remettrait en question les efforts de reconstruction du pays au cours des dernières années, a annoncé lundi la radio publique Deutschlandfunk, citant le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas.
M. Maas a déclaré qu’il s’opposait aux sanctions contre l’Irak dont le président américain Donald Trump a fait peser la menace. « Je ne pense pas que ce soit très utile pour le moment », a-t-il dit dans une interview.
« Nous nous sommes beaucoup investis, non seulement sur le plan militaire mais aussi dans l’aide à la stabilisation pour reconstruire ce pays, pour créer des infrastructures », a dit le ministre, avertissant que « tout cela risque d’être perdu si la situation continue de se développer de cette manière ».
Dimanche, une majorité du parlement irakien a voté en faveur d’une résolution appelant à la fin de la présence militaire étrangère dans le pays.
Selon M. Maas, la question de savoir si les 120 soldats allemands qui entraînent actuellement les forces irakiennes à lutter contre l’État islamique seront rappelés ou non reste encore une question à débattre et dépendra de la manière dont le gouvernement irakien mettra en œuvre la résolution.
« Bien sûr, personne ne veut un engagement militaire en Irak contre la volonté du parlement et du gouvernement », a-t-il dit, ajoutant que « nous respecterons toute décision » prise par les Irakiens.
M. Maas a ajouté que la chancelière allemande Angela Merkel et des personnalités politiques de France et de Grande-Bretagne ont également souligné qu’il faut « agir de toutes parts pour que l’Irak ne devienne pas le théâtre d’une guerre entre les Etats-Unis et l’Iran ».
« Les Européens ont des voies de communication ouvertes et fonctionnelles de toutes les côtés, qui sont actuellement également utilisées, et nous ferons notre part pour veiller à ce qu’il n’y ait pas de guerre par procuration en Irak par d’autres pays », a conclu M. Maas.