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Elections législatives au Tchad, le président Déby devrait consolider son pouvoir

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par Mahamat Ramadane

N’DJAMENA (Reuters) – Le Tchad organise dimanche des élections législatives et locales, boycottées par l’opposition, qui devraient se solder par la consolidation du pouvoir du président Mahamat Idriss Déby.

Le général Mahamat Idriss Déby Itno, 40 ans, qui dirige le pays depuis la mort de son père Idriss Déby en avril 2021, a été élu en mai à la tête du pays au terme d’un scrutin contesté.

Le parti de l’opposant Succès Masra, les Transformateurs, et plusieurs autres formations politiques ont décidé de boycotter les élections législatives, les premières du pays depuis plus d’une décennie. Ils boycottent aussi les élections municipales et régionales qui ont également lieu dimanche.

Les bureaux de vote ont ouvert samedi pour les nomades, les militaires et la diaspora, et dimanche à 7 heures (06h00 GMT) pour le reste des électeurs. Plus de huit millions de personnes sont inscrites sur les listes électorales.

Les résultats provisoires sont attendus le 15 janvier et les résultats définitifs le 31 janvier dans ce grand pays d’Afrique centrale, principalement désertique.

« C’est la première fois que je vote pour trois candidats en même temps – pour les élections législatives, provinciales et municipales », a déclaré Moussa Ali Hissein, 27 ans.

« J’espère que ces candidats tiendront leurs promesses envers les jeunes. J’ai surtout besoin d’un emploi. »

Abel Moungar, 31 ans, espère lui une amélioration de la situation sociale et économique des Tchadiens.

« J’avais peur que les gens boycottent les élections, mais Dieu merci, ils sont venus voter comme moi », a-t-il déclaré.

Le mois dernier, le Tchad, un allié clé dans la lutte contre l’insurrection djihadiste dans le Sahel, a mis fin au pacte de coopération en matière de défense avec la France et a menacé de se retirer d’une force de sécurité régionale.

Le Tchad accueille plus de 600.000 réfugiés qui ont fui la guerre au Soudan voisin, selon les données publiées par les Nations unies en mai.

(Rédigé par Portia Crowe ; version française Kate Entringer; Montage par Gareth Jones)

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