De nombreux morts redoutés après le passage du cyclone Mocha en Birmanie
(Reuters) – Plusieurs dizaines voire centaines de personnes pourraient avoir été tuées par le passage du cyclone Mocha au cours du week-end en Birmanie, rapportent mardi des habitants, des organisations humanitaires et un média local.
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L’Etat Rakhine, dans l’ouest du pays, où vivent de nombreux musulmans Rohingyas, a été le plus durement touché par la tempête, qui, accompagnée de vents soufflant jusqu’à 210 km/h, a dévasté des habitations et des infrastructures et provoqué des inondations à Sittwe, la capitale régionale.
Des habitants ont fait état d’au moins 100 morts et de nombreux autres disparus, ajoutant qu’aucune aide ne leur était parvenue.
Un habitant, refusant d’être identifié pour des raisons de sécurité, a dit à Reuters que plus de 100 Rohingyas étaient morts. Il a dit avoir établi ce bilan après s’être rendu dans de nombreux villages après le passage du cyclone.
Deux autres habitants contactés par Reuters ont aussi déclaré que de nombreuses personnes étaient mortes, tout comme une source diplomatique informée de la situation, qui n’a toutefois pas fourni de précisions.
Le média local Myanmar Now a fait état de plusieurs centaines de personnes présumées mortes et des organisations humanitaires ont parlé d’un « nombre important de morts ».
Les médias officiels birmans avancent un bilan de trois morts.
Les dégâts infligés par la tempête aux communications et aux routes, conjugués aux restrictions imposées par la junte militaire au pouvoir en Birmanie, compliquent la collecte d’informations et la livraison de l’aide aux régions touchées, ont souligné des organisations non-gouvernementales.
En 2008, le cyclone Nargis avaient fait près de 140.000 morts dans le sud de la Birmanie.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Onu estime qu’environ six millions de personnes avaient déjà besoin d’aide dans la région avant le passage du cyclone Mocha, dont 1,2 million de déplacés en raison des conflits ethniques, notamment des Rohingyas, minorité musulmane que les gouvernements successifs en Birmanie refusent de reconnaître.
(Rédaction de Reuters, rédigé par Martin Petty, version française Bertrand Boucey, édité par Nicolas Delame)
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