Blinken en visite inopinée en Irak pour évoquer Syrie et EI
ANKARA (Reuters) – Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, s’est rendu vendredi en Irak où il s’est entretenu avec le Premier ministre Mohamed Chia al Soudani de la situation en Syrie après la chute de Bachar al Assad.
Le chef de la diplomatie américaine, qui était en début de journée à Ankara, cherche à promouvoir une approche commune de la transition en Syrie auprès de ses alliés turc et arabes axée autour de quelques principes comme l’inclusion ou le respect des minorités religieuses.
S’exprimant à l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad, Antony Blinken a appelé de ses voeux un processus de transition « protégeant toutes les minorités » et la formation d' »un gouvernement inclusif, laïque, qui ne deviendra pas, en aucune manière, une plate-forme pour le terrorisme ».
Comme lors de sa visite à Ankara, le secrétaire d’Etat s’est également engagé à empêcher toute résurgence du groupe Etat islamique.
« Aucun pays ne le sait aussi bien que l’Irak, en raison de la présence persistante de Daech en Syrie, et nous sommes déterminés à nous assurer que Daech ne peut pas réémerger », a-t-il souligné.
Après l’Irak, Antony Blinken devait repartir en Jordanie, où il devait assister à une réunion avec des ministres des Affaires étrangères de la région.
En Turquie, le secrétaire d’Etat américain a également discuté avec son homologue Hakan Fidan du rôle des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par Washington et combattues par Ankara.
Les FDS, principaux alliés de la coalition américaine contre le groupe Etat islamique, incluent notamment les Unités de protection du peuple (YPG), considérées par la Turquie comme une branche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation considérée comme terroriste par Ankara.
Antony Blinken, qui a également rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan jeudi en fin de journée, a déclaré qu’il y avait un consensus sur ce que les Etats-Unis et la Turquie souhaitaient pour la Syrie après la chute d’Assad.
Une source de l’opposition syrienne a déclaré à Reuters que les Etats-Unis et la Turquie étaient parvenus à un accord sur le retrait des FDS, qui se sont ensuite dirigées vers l’est du pays. Ni Antony Blinken, ni Hakan Fidan n’ont mentionné un tel accord.
(Simon Lewis et Huseyin Hayatsever, avec Emma Farge, version française Etienne Breban et Jean-Stéphane Brosse, édité par Sophie Louet)
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