Abdel Halim Khaddam est mort en exil en France
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Abdel Halim Khaddam, ancien vice-président syrien devenu une figure de l’opposition en exil au régime, est mort mardi en France, a-t-on appris auprès d’un de ses proches.
Khaddam, qui était âgé de 88 ans, a succombé à une crise cardiaque, précise Salah Ayach.
Après trente années passées au service d’Hafez el Assad puis de son fils, Bachar, dans les instances du pouvoir syrien, Abdel Halim Khaddam avait fait défection et s’était réfugié à Paris en 2005.
En 2011, en pleine contestation contre le régime de Bachar al Assad, avant que la crise ne se transforme en lutte armée, il avait tenté de fédérer les différents mouvements d’opposition en créant à Paris un Comité national de soutien à la révolution syrienne (CNSRS) et appelait à une intervention de la communauté internationale contre Damas.
« Si la communauté internationale ne réagit pour stopper ces crimes et protéger les civils, les Syriens seront contraints de prendre les armes pour se défendre eux-mêmes », avait-il dit dans une interview accordée à Reuters en novembre 2011.
Aux opposants qui se méfiaient de son long passé au service du régime baassiste et pointaient ses richesses accumulées, il répondait ne pas avoir de sang sur les mains, son travail s’étant focalisé sur les affaires étrangères.
Et ajoutait: « Il est vrai que j’étais avec Assad. Je m’opposais aux politiques intérieures, mais je ne me suis pas attaqué au régime parce que la sanction pour ceux qui s’opposaient à lui, c’était la prison à perpétuité ou la mort. »