Amnesty accuse Espagne et Maroc de camouflage sur l’incident de Melilla
par Joan Faus
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BARCELONE (Reuters) – Amnesty International a accusé vendredi l’Espagne et le Maroc de « camouflage » pour n’avoir pas mené d’enquête appropriée sur la mort l’an dernier de dizaines de migrants et réfugiés lors d’une tentative massive de franchissement frontalier à Melilla, enclave espagnole située en Afrique du Nord.
« Un an après le carnage de Melilla, les autorités espagnoles et marocaines continuent non seulement de nier toute responsabilité mais empêchent aussi des démarches pour découvrir la vérité », a déclaré la secrétaire générale d’Amnesty, Agnès Callamard.
L’ONG reproche aux autorités locales de n’avoir pas tenté de rapatrier les dépouilles des victimes et de n’avoir pas fourni une liste complète des victimes ainsi que la cause des décès.
Environ 2.000 migrants et réfugiés d’Afrique sub-saharienne ont tenté d’entrer à la Melilla le 24 juin 2022. Au moins 37 d’entre eux sont morts, tandis qu’au moins 76 sont toujours portés disparus, selon Amnesty.
Le parquet espagnol a ouvert une enquête sur l’incident mais n’a inculpé aucun des officiers présents car ceux-ci n’étaient, selon lui, pas informés des événements. Des élus ont écarté l’idée d’une enquête parlementaire.
Les autorités marocaines ont décliné une demande de commentaire.
(Reportage Joan Faus; version française Jean Terzian)
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