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Kamala Harris pourrait devenir la première femme noire à briguer la présidence des Etats-Unis

Kamala Harris pourrait devenir la première femme noire à briguer la présidence des Etats-Unis, une candidature qui ne serait pas sans défis dans un pays à la longue histoire de discrimination raciale et sexiste.
Le président américain Joe Biden a annoncé dimanche mettre fin à sa campagne de réélection, alors qu’un nombre croissant d’élus du Parti démocrate ne croyaient plus en sa capacité à battre le républicain Donald Trump, déclarant soutenir sa vice-présidente Kamala Harris comme candidate pour le scrutin de novembre.

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, Joe Biden, 81 ans, a assuré qu’il resterait en poste à la Maison blanche jusqu’à la fin de son mandat en janvier 2025, disant vouloir se focaliser sur ses fonctions présidentielles.

Il a fait savoir qu’il s’exprimerait devant la nation au cours de la semaine à venir, alors qu’il se trouve en isolement à son domicile du Delaware après avoir testé positif au COVID-19 mercredi au cours d’un déplacement de campagne électorale.

« Cela a été le plus grand honneur de ma vie de vous servir en tant que président. Et si mon intention était de briguer une réélection, je pense qu’il est dans le meilleur intérêt de mon parti et du pays que je me retire et que je me focalise uniquement sur mes devoirs de président pour le reste de mon mandat », a-t-il écrit.

Le président du comité national du Parti démocrate, Jaime Harrison, a déclaré que le parti allait annoncer sous peu les prochaines étapes du processus d’investiture en vue de l’élection présidentielle de novembre.

C’est la première fois depuis plus d’un demi-siècle qu’un président américain en fonction abandonne son statut de candidat de son parti.

Joe Biden, qui n’a pas mentionné le nom de Kamala Harris dans son communiqué initial, a déclaré quelques minutes plus tard qu’il soutenait la candidature de sa vice-présidente.

HARRIS VEUT « UNIFIER » LE CAMP DÉMOCRATE ET LE PAYS

« Je suis honorée d’avoir le soutien du président, et mon intention est de mériter cette nomination » comme candidate du Parti démocrate, a réagi par la suite Kamala Harris, qui a déjà reçu le soutien de plusieurs personnalités démocrates.

« Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour unifier le Parti démocrate – et unifier notre nation – pour vaincre Donald Trump », a-t-elle ajouté dans un communiqué, alors qu’elle dispose d’à peine plus de trois mois jusqu’au scrutin.

On ne sait pas dans l’immédiat si d’autres élus démocrates de haut rang pourraient chercher à obtenir l’investiture du parti pour l’élection du 5 novembre alors que, avant même l’annonce de Joe Biden, sa vice-présidente était considérée par de nombreux cadres du parti comme la principale alternative.

Kamala Harris, 59 ans, qui figurait sur le « ticket » présidentiel démocrate au côté de Joe Biden, pourrait devenir la première femme de couleur à briguer la présidence des Etats-Unis, une candidature qui ne serait pas sans défis dans un pays à la longue histoire de discrimination raciale et sexiste.

Les enquêtes d’opinion créditent Kamala Harris d’intentions de vote au moins égales à celles de Joe Biden.

Un sondage Reuters/Ipsos réalisé dans la foulée de la tentative d’assassinat contre Donald Trump le 13 juillet donnent l’ancien président républicain et la vice-présidente démocrate à égalité à 44% dans les intentions de vote en cas de duel électoral en novembre. Trump est crédité de 43% contre 41% à Joe Biden dans le même sondage.

Donald Trump a dit dimanche à CNN penser qu’il sera plus facile de battre Kamala Harris que Joe Biden lors de l’élection, a rapporté la chaîne de télévision.

« INAPTE »

Formellement investi la semaine dernière comme candidat par le Parti républicain, Donald Trump a également critiqué Joe Biden via son réseau social Truth, déclarant ce dernier comme « inapte à être candidat » pour le scrutin de novembre et « certainement pas apte à gouverner ».

Le camp républicain avait récemment intensifié ses attaques contre Kamala Harris avec l’objectif de la discréditer, dans un contexte de spéculations croissantes sur sa possible candidature en remplacement de Joe Biden.

L’actuel locataire de la Maison blanche continuait ces derniers jours de clamer publiquement sa détermination à ne pas abandonner sa campagne de réélection, en dépit d’une pression accrue émanant de ses pairs démocrates pour qu’il laisse sa place à un autre candidat depuis sa prestation jugée désastreuse face à Donald Trump lors du débat présidentiel du 27 juin.

Quelques heures encore avant l’annonce de son retrait, son équipe de campagne niait des informations en ce sens.

Au fil de la semaine écoulée, le nombre d’élus démocrates du Congrès ayant publiquement appelé Joe Biden à se mettre en retrait, craignant que sa santé ne lui permette pas de battre Donald Trump ni de gouverner pendant quatre années supplémentaires, a grimpé à 36 – soit l’équivalent d’un élu démocrate sur huit.

En plus du scrutin présidentiel, des élus démocrates s’inquiétaient de voir le parti perdre aussi le contrôle du Congrès, dont des dizaines de sièges seront en jeu en novembre. Les démocrates contrôlent actuellement le Sénat avec une majorité étroite; les républicains sont majoritaires à la Chambre des représentants.

Les divisions dans les rangs du Parti démocrate ont contrasté avec l’unité affichée par le Parti républicain lors de sa convention nationale la semaine dernière, durant laquelle Donald Trump, 78 ans, a formellement accepté du parti pour l’élection présidentielle de novembre et annoncé le sénateur J.D. Vance, 39 ans, comme colistier.

REVIREMENT DE DERNIÈRE MINUTE

Selon une source au fait de la question, Joe Biden a brusquement changé d’avis sur le maintien de sa candidature au cours du week-end.

« Hier soir (samedi) le message était de continuer, d’aller de l’avant à fond », a dit la source à Reuters, sous couvert d’anonymat. « Aux alentours de 13h45 aujourd’hui (17h45 GMT), le président a dit aux cadres de sa campagne qu’il avait changé d’avis ».

Des élus républicains du Congrès ont déclaré que Joe Biden devait démissionner, ce qui aurait pour effet de placer Kamala Harris à la présidence américaine et le ‘speaker’ républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, comme deuxième dans la hiérarchie du pouvoir à Washington.

« S’il est incapable de faire campagne pour la présidence, comment est-il capable de gouverner actuellement ? », a déclaré Mike Johnson dimanche sur CNN avant même l’annonce du retrait de Joe Biden. « Il reste cinq mois avec cette administration. C’est une réelle préoccupation, et un danger pour le pays ».

Dans un entretien distinct sur la chaîne ABC, le plus haut représentant républicain du Congrès a fait savoir que son parti allait étudier de possibles recours juridiques à propos du retrait de Joe Biden du « ticket » président démocrate.

Plus tôt cette année, à l’instar de Donald Trump dans le camp républicain, Joe Biden a remporté facilement les primaires démocrates en vue de l’élection présidentielle, en dépit des préoccupations des électeurs sur son âge. Il aurait été en cas de victoire en novembre le président-élu le plus âgé de l’histoire des Etats-Unis.

Joe Biden avait accumulé au cours de ces primaires les voix de plus de 3.600 délégués pour la convention nationale du Parti démocrate, prévue en août à Chicago. Le seuil requis pour être investi comme le candidat du parti pour le scrutin présidentiel était de 1.976 délégués.

A moins que le Parti démocrate ne décide de changer le règlement, les délégués ayant soutenu Joe Biden deviendraient « désengagés » et donc libres de voter en faveur pour son successeur comme candidat.

(Kanishka Singh, Jeff Mason, Jarrett Renshaw, Steve Holland, Leah Douglas, Susan Heavey et Tyler Clifford; version française Jean Terzian)

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