Chili : le président Sebastian Pinera propose des mesures pour éteindre la contestation
SANTIAGO (Reuters) – Face à l’escalade de la contestation au Chili, le président Sebastian Pinera a proposé mardi une série de mesures destinées à dissiper le mouvement anti-gouvernemental, parmi lesquelles l’instauration d’un salaire minimum garanti, la hausse des retraites et la stabilisation des coûts de l’électricité.
Le dirigeant de centre droit, dont certains contestataires appellent à la démission, a dit qu’il espérait transformer les manifestations violentes en une « opportunité » pour le Chili, « rattraper le temps perdu » et « prendre des mesures concrètes » pour mettre fin aux inégalités économiques qui alimentent la colère au sein du pays.
« Il est vrai que les problèmes se sont accumulés pendant des décennies et que les différents gouvernements n’ont pas été en mesure de reconnaître la situation dans toute son ampleur », a déclaré Pinera lors d’un discours depuis le palais présidentiel mardi soir.
« Je reconnais et demande pardon pour ce manque de vision », a-t-il ajouté.
Au moins 15 personnes ont été tuées et 5.400 arrêtées lors des manifestations qui ont débuté après l’annonce ce mois-ci de la hausse du prix des titres de transport, donnant lieu à des scènes de chaos dans la capitale Santiago où l’état d’urgence a été déclaré et un couvre-feu instauré le week-end dernier.
De nouvelles manifestations sont attendues mercredi, de même qu’une grève générale par solidarité avec les contestataires à laquelle prendront part fonctionnaires, enseignants ou encore employés de Codelco, principal producteur de cuivre au monde.
(Aislinn Laing, Dave Sherwood, Natalia Ramos et Fabian Cambero; Jean Terzian pour le service français)
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