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Un second gouvernement libyen prête serment, la crise politique s’aggrave

BENGHAZI, Libye (Reuters) – Fathi Bachagha a prêté serment en tant que Premier ministre libyen jeudi, une nomination contestée par son prédécesseur toujours en poste qui risque d’aggraver la crise politique, alors que le nouveau gouvernement accuse l’exécutif en place d’avoir enlevé deux de ses membres.

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Ancien ministre de l’Intérieur du gouvernement de Tripoli, Fathi Bachagha a été désigné Premier ministre le mois dernier par le Parlement de Tobrouk.

Après l’approbation de son équipe gouvernementale mardi, il a prêté serment jeudi devant ce même Parlement de l’est de la Libye, contrôlé par l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar.

Mais Abdoulhamid Dbeibeh, chef du gouvernement d’union nationale formé l’an dernier sous l’égide de l’Onu pour tenter de mettre fin au conflit qui déchire le pays depuis une décennie, après l’échec d’une offensive des forces d’Haftar contre Tripoli, refuse de céder le pouvoir avant la tenue d’élections.

Dans ce contexte tendu, les services de Fathi Bachagha ont déclaré jeudi matin que ses ministres des Affaires étrangères et de la Culture avaient été enlevés par une milice liée au gouvernement de Tripoli alors qu’ils tentaient de gagner Tobrouk par voie terrestre.

Le Premier ministre désigné s’était plaint mercredi soir qu’Abdoulhamid Dbeibeh ait fermé l’espace aérien libyen pour empêcher les membres du nouveau gouvernement de se rendre à Tobrouk.

L’intronisation de Fathi Bachagha en tant que Premier ministre suscite dans le même temps les réserves des Nations unies.

Le porte-parole du secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, s’est ainsi fait l’écho dans un communiqué publié dans la nuit d’informations « préoccupantes » selon lesquelles le vote de confiance envers la nouvelle équipe gouvernementale mardi « n’a pas atteint les standards requis en termes de transparence et de déroulement des procédures » et s’est accompagné « d’actes d’intimidation » avant la séance.

Djamal Chaabane, qui devait devenir ministre de l’Economie du gouvernement de Fathi Bachagha, a d’ailleurs annoncé qu’il renonçait à son poste en raison des doutes pesant sur la légitimité du vote de confiance.

Pour sortir de l’impasse provoquée par le report d’une année des élections présidentielle et législatives qui devaient avoir lieu fin décembre, faute d’accord entre les deux camps sur leur organisation, l’Onu a appelé ces derniers à s’entendre pour permettre la tenue rapide d’un nouveau scrutin.

Le Parlement de Tobrouk a justifié la nomination d’un nouveau gouvernement en affirmant que le mandat d’Abdoulhamid Dbeibeh a expiré fin décembre.

Le Premier ministre au pouvoir à Tripoli a contesté cette interprétation et prévenu qu’il ne remettrait sa démission qu’après des élections.

Le positionnement des puissances internationales sera crucial dans le bras de fer qui se dessine entre ces deux exécutifs pour le contrôle de la Libye, qui fait ressurgir le spectre de la division territoriale et des combats entre factions rivales après un an et demi de relative accalmie.

L’ancrage en Libye de nombreuses milices aux allégeances incertaines, ainsi que la présence de forces étrangères sur le terrain, notamment russes et turques, rend la situation particulièrement volatile dans ce pays producteur de pétrole.

(Reportage Ayman al-Warfali, rédigé par Angus McDowall ; version française Myriam Rivet et Tangi Salaün, édité par Sophie Louet)

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