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USA-Pas de « vague rouge » républicaine en vue au Congrès

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par Tim Reid et Nathan Layne

PHOENIX, Arizona (Reuters) – L’issue de la bataille pour le contrôle du Congrès américain restait incertaine mercredi au lendemain des élections de mi-mandat, de nombreux sièges considérés comme décisifs restant à pourvoir, mais l’hypothèse d’une « vague rouge » qui assurerait aux Républicains une majorité dans les deux chambres s’éloigne.

Dernière victoire emblématique en date pour le camp du président Joe Biden, celle du siège de sénateur de Pennsylvanie remporté par John Fetterman face au républicain Mehmet Oz, un médecin devenu célèbre lors d’émissions de télévision, ce qui renforce les chances des Démocrates de garder le contrôle du Sénat.

L’ambiance à la Maison blanche s’est donc améliorée au fil des heures, des conseillers qui semblaient nerveux en début de soirée se montrant ensuite plus souriants et évoquant de premiers résultats meilleurs qu’attendu. Joe Biden lui-même a publié sur Twitter une photo le montrant félicitant par téléphone certains nouveaux élus.

S’exprimant mercredi en fin de journée, le président américain a évoqué « un bon jour pour la démocratie » et souligné que bien que tous les résultats ne soient pas connus « la vague rouge ne s’est pas produite ».

Il a également réitéré son intention de se représenter à la présidentielle de 2024 tout en remettant sa prise de décision définitive à l’année prochaine.

Les Républicains devraient néanmoins reprendre la majorité à la Chambre des représentants, ce qui leur permettrait de bloquer certains projets de l’administration Biden pendant les deux ans à venir avant la prochaine présidentielle.

Au dernier décompte, ils avaient gagné huit sièges détenus auparavant par des Démocrates selon les projections d’Edison Research, alors que cinq leur suffisaient pour devenir majoritaires.

S’il reprenaient le contrôle du Congrès, les Républicains pourraient entre autres empêcher un renforcement de l’aide militaire des Etats-Unis à l’Ukraine, mais les analystes estiment qu’ils pourraient se contenter de la freiner ou de la limiter, sans l’interrompre totalement.

Stuart Cole, économiste d’Equiti Capital, estime qu’une cohabitation entre un président démocrate et une Chambre à majorité républicaine empêcherait probablement toute réforme fiscale d’envergure et limiterait l’augmentation de la dépense publique, ce qui pourrait conduire la Réserve fédérale à limiter la hausse des taux d’intérêt.

Le chef de file des Républicains dans la Chambre sortante, Kevin McCarthy, qui espérait célébrer dès mardi soir une victoire nette synonyme pour lui d’accession au poste de « speaker », a dû se contenter d’une promesse à ses partisans.

« Quand vous vous réveillerez demain, nous serons majoritaires et (la ‘speaker’ démocrate sortante) Nancy Pelosi sera minoritaire »,a-t-il dit.

Les résultats peuvent encore évoluer puisque 44 scrutins n’étaient pas encore tranchés mercredi soir.

PELOSI SE FÉLICITE DE LA RÉSISTANCE DES DÉMOCRATES

Mais côté républicain, l’espoir d’une « vague rouge » s’est affaibli au fil des heures, les Démocrates montrant une résistance surprenante dans plusieurs duels décisifs. Le camp démocrate est ainsi donné gagnant dans 11 des 13 circonscriptions les plus serrées.

« Ça n’est absolument pas une vague républicaine, c’est vraiment sûr », a concédé le sénateur républicain Lindsey Graham à NBC.

Pour Nancy Pelosi, qui s’est exprimée dans un communiqué, « il est clair que les membres démocrates de la Chambre et les candidats dépassent largement les attentes dans tout le pays ».

La décision prise en juin par la Cour suprême de remettre en cause le droit à l’avortement à l’échelon fédéral semble, comme attendu, avoir remobilisé une partie des électeurs démocrates.

Pour le Sénat, des duels importants restent à trancher en Arizona, dans le Nevada et en Géorgie. Dans ce dernier cas, il faudra peut-être même un second tour le 6 décembre pour connaître le vainqueur.

Les deux camps du Congrès détenaient jusqu’à présent 50 sièges chacun au Sénat, la majorité du camp présidentiel n’étant assurée que par la voix de la vice-présidente, Kamala Harris.

Trente-cinq sièges de sénateurs sur 100 étaient à pourvoir mardi, tout comme les 435 sièges de la Chambre et une trentaine de postes de gouverneur d’Etat. En Floride, le gouverneur Ron DeSantis, l’un des plus probables candidats potentiels à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2024, l’a emporté sur le démocrate Charlie Crist, selon les projections d’Edison Research.

LE DROIT À L’AVORTEMENT ET L’INFLATION ONT MOTIVÉ LES ÉLECTEURS

Plus de 46 millions d’électeurs ont voté par anticipation, soit par courrier, soit en personne, selon les données du US Election Project, et les autorités électorales ont prévenu que le dépouillement de ces bulletins prendrait du temps.

Outre le droit à l’avortement, l’inflation, au plus haut depuis 40 ans à 8,2%, aura sans doute joué un rôle clé dans les motivations des électeurs. Selon plusieurs sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote, l’un de ces deux sujets figure en tête des préoccupations pour 30% des électeurs.

La criminalité, l’un des thèmes les plus souvent abordés par les candidats républicains lors des dernières semaines de campagne, n’était la priorité que pour un électeur sur dix.

Dans le Michigan, dans le Vermont et en Californie, les électeurs ont approuvé l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution de l’Etat.

Le scrutin de mardi a été émaillé de problèmes ponctuels dans certains Etats, comme une pénurie de bulletins en Pennsylvanie ou des dysfonctionnements de machines à dépouiller en Arizona. De quoi alimenter les accusations de fraude de l’ex-président Donald Trump et de certains de ses partisans.

Donald Trump, qui a voté en Floride, a promis lundi « une importante annonce » pour mardi prochain, 15 novembre, et de nombreux observateurs s’attendent à ce qu’il se lance dans la course pour la présidentielle de 2024.

Selon un sondage réalisé cette semaine par Reuters et Ipsos, seuls 39% des Américains apprécient la manière dont Joe Biden assume ses fonctions. Certains candidats démocrates ont d’ailleurs pris leurs distances avec la Maison blanche pendant la campagne.

Mais la popularité de Donald Trump est à peine meilleure avec 41% d’opinions favorables.

« Je pense que son ego est trop compliqué à gérer », a commenté Yvonne Langdon, une électrice républicaine du Michigan âgée de 75 ans.

Très actif au cours de la campagne, Donald Trump a vécu une soirée contrasté, ce qui ne l’a pas empêché de revendiquer une grande victoire.

« Si certains résultats ont pu paraître décevants, ils s’agit à titre personnel d’une grande victoire », a-t-il dit sur Truth Social, le réseau social qu’il a créé.

(Avec la contribution de Joseph Ax, Jason Lange, Doina Chiacu, Susan Heavey, Moira Warburton, Gram Slattery et Trevor Hunnicutt à Washington, Gabriella Borter à Birmingham, Michigan, Nathan Layne à Alpharetta, Géorgie, Masha Tsvetkova à New York, Tim Reid à Phoenix et Ned Parker à Reno, Nevada; version française Camille Raynaud et Nicolas Delame, édité par Marc Angrand et Jean-Stéphane Brosse)

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