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Thaïlande: Vingt ans après le tsunami, un ancien pêcheur monte la garde

BAN NAM KHEM, Thaïlande (Reuters) – Depuis près de vingt ans, Banlue Choosin scrute les eaux qui entourent la province de Phang Nga, dans le sud de la Thaïlande, afin de détecter toute anomalie qui pourrait annoncer l’arrivée d’un tsunami.

La communauté du village de Ban Nam Khem compte sur l’expérience de cet ancien pêcheur de 59 ans pour surveiller la mer après les tremblements de terre.

Ban Nam Khem a été dévasté par le tsunami qui a frappé l’océan Indien en 2004, au lendemain de Noël. Déclenché par un séisme de magnitude 9,1 survenu au large de la province d’Acheh, en Indonésie, il a provoqué la mort de près de 230.000 personnes dans la région.

La province de Phang Nga a été l’une des plus touchées, la catastrophe y causant la mort de 5.400 personnes, dont de nombreux touristes étrangers.

« C’était comme un très, très grand mur de brume, comme de la poussière qui recouvrait toute la zone. Il remplissait le ciel alors que je le regardais d’ici », a déclaré Banlue Choosin, décrivant le tsunami qui a balayé sa famille et tué sa belle-mère.

Après le désastre, Ban Nam Khem, sur la côte de la mer d’Andaman, a conçu et mis en œuvre son propre système local d’atténuation des risques afin de se préparer à un éventuel tsunami.

Cela inclut un abri en béton, deux systèmes d’alarme, des itinéraires d’évacuation clairs, ainsi que Banlue Choosin, qui surveille de près la mer après chaque tremblement de terre régional et fait un rapport à un bureau provincial.

Les 2.000 habitants de Ban Nam Khem ont également été encouragés à préparer un « sac d’urgence » contenant des documents essentiels pour une évacuation rapide, a déclaré Banlue Choosin.

Certaines parties de ce système sont régulièrement testées. Par exemple, chaque mercredi matin, deux systèmes d’alarme de tsunami jouent l’hymne national pour vérifier que tout est en ordre.

À l’approche de ses 60 ans, Banlue Choosin est confiant dans les capacités de sa communauté à être prête à un éventuel tsunami.

« J’ai appris à mes enfants, à mes petits-enfants et à mes voisins que nous ne devrions pas faire ce que nous avons fait dans le passé. Tout d’abord, il ne faut pas rester là à regarder, » a-t-il déclaré, « il faut partir tranquillement ».

(Rédigé par Devjyot Ghoshal, version française Noémie Naudin, édité par Augustin Turpin)

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