Emmanuel Macron: La lutte antiterroriste au Sahel est à « un tournant »
❤️ Nouveau: Soutenez la campagne de dons du Journal Chrétien
NIAMEY (Reuters) – Emmanuel Macron a estimé dimanche que la lutte armée contre les groupes djihadistes au Sahel était à « un tournant » nécessitant une clarification des objectifs militaires et politiques de la mission engagée par la France en 2013 avec l’opération Serval, puis Barkhane.
Après une visite en Côte d’Ivoire, le président français a achevé son périple africain à Niamey, au Niger, où il a notamment rendu hommage aux 71 soldats tués le 10 décembre dans une attaque contre le camp d’Inates, près de la frontière malienne, revendiquée par le groupe Etat islamique.
A la suite de cette opération, Emmanuel Macron et le président nigérien Mahamadou Issoufou avaient décidé de reporter au 13 janvier le sommet des dirigeants du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad), à Pau (Pyrénées-Atlantiques), destiné à clarifier le cadre d’intervention de la France, accusée de visées impérialistes dans la région.
« Nous sommes aujourd’hui entravés par un cadre qui n’est pas suffisamment clair, qui, de ce fait, brouille parfois notre coordination, surtout pour des sujets qui sont très transfrontaliers et conduit à manquer d’efficacité, parce qu’une part de la solution en accompagnement du militaire est aussi politique », a souligné Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse au côté de son homologue nigérien.
Le chef de l’Etat français a souhaité que le sommet de Pau permette de fixer des objectifs à « six, 12 et 18 mois » – « objectifs militaires, en matière de lutte contre le terrorisme comme de capacités, politiques et de développement ».
« Les semaines qui viennent sont absolument décisives pour le combat que nous menons contre le terrorisme. Nous avons eu des victoires, (…) encore ces dernières heures, et nous continuerons d’en avoir, mais nous sommes à un tournant de cette guerre », a-t-il estimé.
« PAS LÀ POUR STIGMATISER TEL OU TEL »
Emmanuel Macron a annoncé samedi à Abidjan que les forces françaises, qui ont perdu 13 des leurs au Mali en novembre, avaient tué 33 djihadistes dans la région malienne de Mopti.
Dans une ferme mise en garde, visant notamment – sans les nommer – les présidents malien Ibrahim Boubacar Keita et burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, Emmanuel Macron a réaffirmé samedi que la France pourrait revoir les termes de son engagement si les Etats de la région ne condamnaient pas en termes clairs les accusations de néo-colonialisme la visant.
« Je ne suis pas là pour stigmatiser tel ou tel », a répondu dimanche le président français à une question à ce propos.
« Je vois dans trop de pays prospérer sans condamnation politique claire des sentiments anti-francais. Je ne peux pas accepter d’envoyer nos soldats sur le terrain dans les pays où cette demande (de présence française-NDLR) n’est pas clairement assumée », a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron sait sur ce point trouver un appui en Mahamadou Issoufou.
« Nous allons harmoniser nos positions avec notre principal allié, la France, pour lever toutes les ambiguïtés, toutes les incertitudes, parce que pour se battre efficacement ensemble, il faut qu’on se fasse confiance », a-t-il déclaré.
Le président nigérien a renouvelé son appel en faveur de « la coalition internationale la plus large possible » contre le terrorisme, citant les exemples de l’Afghanistan, de l’Irak et de la Syrie.
« Nous voulons plus d’alliés, nous voulons plus d’engagement des forces européennes, américaines, des forces de tous les alliés qui peuvent nous aider à endiguer cette menace », a-t-il dit.
Lancée en août 2014, l’opération antiterroriste Barkhane mobilise quelque 4.500 soldats français contre les groupes djihadistes toujours présents dans la région, soldats appelés à être remplacés à terme par la force du G5 Sahel composée de 5.000 hommes des armées locales.
(Aaron Ross et Pool, Sophie Louet à Paris)
Faites un don maintenant pour nous aider à poursuivre notre mission !
Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises pose la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.
Ne perdons pas la bataille idéologique
Les achats de médias par des milliardaires ne sont pas toujours motivés par la rentabilité financière, mais plutôt par des intérêts idéologiques. Ils achètent les médias pour influencer l'opinion publique, mener des batailles culturelles et maintenir leur pouvoir économique et social.Les évangéliques pris pour cible
L’influence grandissante des évangéliques gêne certains patrons des médias qui, disons-le, sont engagés dans des loges ou des sectes pernicieuses. Très puissante aux États-Unis, où de nombreuses personnalités ont renoncé à l'occultisme et à la débauche pour se convertir à la foi évangélique, la percé de cette frange chrétienne de plus en plus présente en France fait trembler le monde des ténèbres.Faire contrepoids
A l'heure actuelle, les chaînes d’info font l’agenda, nourrissent les réseaux sociaux, orientent les débats publics. Le Journal Chrétien et sa chaîne Chrétiens TV veulent aller sur leur terrain en investissant la sphère politique et médiatique pour y proposer une autre hiérarchie de l’information. Il est question de mener la bataille culturelle pour faire contrepoids aux groupes de médias hostiles aux Evangéliques.A quoi serviront vos dons ?
Nous avons l’ambition de développer une plateforme de médias suffisamment compétitive. Vos dons nous permettront de créer des émissions chrétiennes de qualité, de réaliser plus d’investigation, de reportages et d’enquêtes de terrain, d'organiser des débats sur des sujets de société, et de recruter du personnel compétent.Il nous faudra également développer davantage notre présence sur le terrain, produire plus de reportages, investir dans du matériel.
Le Journal Chrétien est un média libre, indépendant, sans publicité, accessible à tous grâce à la fidélité et à la générosité de ses lecteurs.
Votre don (défiscalisable à 66%), petit ou grand, est plus qu’un geste. C’est un acte militant et chrétien !

