Niger: Les poursuites contre Bazoum n’ont aucune base légale, déclare Turk
GENEVE (Reuters) – Les poursuites engagées par la junte au Niger pour « haute trahison » contre le président déchu Mohamed Bazoum n’ont aucune base légale, a déclaré vendredi le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Turk, ajoutant que la « notion même des libertés » dans le pays était en danger.
La junte militaire, qui a pris le pouvoir le 26 juillet, a déclaré la semaine dernière avoir réuni les preuves nécessaires pour poursuivre Mohamed Bazoum pour « haute trahison » pour avoir entretenu des « échanges » avec des « chefs d’Etat étrangers » et des « responsables d’organisations internationales ».
« Cette décision est non seulement une décision motivée politiquement prise à l’encontre d’un président démocratiquement élu, mais n’a aucune base légale puisque le fonctionnement normal des institutions démocratiques a été enrayé », a déclaré dans un communiqué Volker Turk.
« La notion même des libertés au Niger est en danger », a-t-il affirmé. « Les généraux ne peuvent pas défier – sur un coup de tête – la volonté du peuple. Gouverner par la violence n’a pas sa place dans le monde d’aujourd’hui. »
Volker Turk a réclamé la libération immédiate de Mohamed Bazoum.
(Reportage par Gabrielle Tétrault-Farber; version française Zhifan Liu)
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