Macron atteint du COVID-19, des personnalités de premier plan s’isolent
par Michel Rose et Elizabeth Pineau
PARIS (Reuters) – Emmanuel Macron a été diagnostiqué positif au COVID-19 et placé à l’isolement pendant sept jours, a annoncé jeudi l’Elysée, ce qui a conduit à l’annulation de ses déplacements prévus, notamment au Liban, et entraîné la mise à l’isolement de plusieurs responsables politiques de premier plan, en France comme à l’étranger.
Le chef de l’Etat, qui a participé dans l’après-midi, par visioconférence, à la conférence nationale humanitaire organisée au Quai d’Orsay, a de la toux et est fatigué, selon une source de son entourage. Il séjourne à la Lanterne, résidence présidentielle à Versailles, où il y est isolé tout en pouvant continuer à travailler, précise l’Elysée.
Les circonstances dans lesquelles le président français a été exposé au coronavirus n’ont pas encore été déterminées mais selon le ministre de la Santé Olivier Véran, Emmanuel Macron a été « possiblement contaminé » lors du Conseil européen de jeudi et vendredi derniers à Bruxelles, où s’étaient réunis les 27.
« Un dîner de travail (…) avait été organisé dans une grande pièce espacée. Malheureusement, on n’est pas à l’abri d’une contamination », a déclaré Olivier Véran sur France 5.
L’identification des cas contacts du président de la République est en cours, une tâche complexe étant donné le nombre de ses engagements récents.
Le diagnostic positif du chef de l’Etat « a été établi suite à un test RTPCR réalisé dès l’apparition de premiers symptômes », a précisé la présidence dans un communiqué.
« Conformément aux consignes sanitaires en vigueur applicables à tous, le président de la République s’isolera pendant sept jours. Il continuera de travailler et d’assurer ses activités à distance. »
Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a indiqué devant la presse que le président avait commencé à ressentir les premiers symptômes tard mercredi soir.
DES DIRIGEANTS À L’ISOLEMENT
Susceptible d’être « cas contact », le Premier ministre, Jean Castex, qui devait débattre devant le Sénat de la stratégie vaccinale du gouvernement, a laissé sa place au ministre de la Santé Olivier Véran et s’est placé à s’isolement.
Le chef du gouvernement a subi un nouveau test jeudi matin, qui s’est révélé négatif. « Un nouveau test sera réalisé à J+7 conformément au protocole sanitaire », précisent ses services.
Marc Fesneau, ministre des Relations avec le Parlement, est également considéré comme cas contact, selon son entourage.
Il en va de même pour Richard Ferrand, qui s’est placé à l’isolement. Le président de l’Assemblée nationale a participé mardi à un déjeuner à l’Elysée avec les présidents des différents groupes politiques de la chambre basse du Parlement. Il était aussi mercredi soir à un dîner organisé avec les ténors de la majorité présidentielle.
« Le chef de l’Etat, en l’occurrence, n’a manifestement pas été contaminé au cours d’un déjeuner ou d’un dîner à l’Elysée », a toutefois déclaré Olivier Véran sur France 5.
L’épouse du président, Brigitte Macron, s’est placée jeudi à l’isolement et a été testée négative, a indiqué son cabinet.
Même précaution à l’étranger où plusieurs dirigeants ayant récemment rencontré Emmanuel Macron ont décidé de se placer à l’isolement.
Le dirigeant français, présent jeudi et vendredi à Bruxelles pour le sommet européen, a également reçu lundi à déjeuner le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, le président du Conseil européen Charles Michel, et le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria.
Une photographie de Reuters montre ce dernier, qui est âgé de 70 ans, serrant la main d’Emmanuel Macron à son arrivée à l’Elysée. « Il y a une erreur sur ce geste, qui est malheureux », a déclaré l’Elysée à Reuters.
L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a fait savoir dans l’après-midi qu’Angel Gurria s’était placé à l’isolement.
A Madrid, les services de la présidence du gouvernement ont indiqué que Pedro Sanchez avait été testé négatif ce jeudi, mais qu’il resterait en quarantaine jusqu’au 24 décembre et qu’il subirait un nouveau test avant la fin de sa période d’isolement.
Le Premier ministre portugais Antonio Costa, reçu mercredi à l’Elysée, a annulé ses déplacements et attend les résultats d’un test auquel il s’est soumis après l’annonce française. Le Premier ministre irlandais Micheal Martin, qui a également côtoyé Emmanuel Macron récemment, a été testé négatif.
Angela Merkel a été testée négative après le sommet européen de jeudi et vendredi dernier, sa dernière rencontre avec le dirigeant français.
APRÈS JOHNSON, TRUMP, ETC.
L’annonce du diagnostic positif du président français intervient alors que la France est placée depuis mardi sous couvre-feu général entre 20h00 et 06h00 et se prépare à lancer sa campagne de vaccination.
Elle s’inscrit aussi dans le contexte d’un maintien à des niveaux élevés des nouvelles contaminations. Plus de 18.000 nouveaux cas ont été enregistrés en 24 heures jeudi.
Emmanuel Macron, qui aura 43 ans lundi prochain, n’appartient pas à la catégorie des populations à risque.
Il n’est pas le premier dirigeant ou responsable politique de premier plan à avoir contracté le SARS-CoV-2.
Boris Johnson, le Premier ministre britannique, a été victime d’une forme grave du COVID-19 qui a nécessité début avril son hospitalisation pendant trois nuits en réanimation puis une longue convalescence.
Sur Twitter, le dirigeant britannique s’est dit, en français, « désolé d’apprendre que mon ami Emmanuel Macron a été testé positif à la COVID-19 ». « Nous lui souhaitons tous un prompt rétablissement », ajoute-t-il.
Donald Trump a lui aussi été hospitalisé début octobre.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, le Brésilien Jair Bolsonaro et le Polonais Andrzej Duda, le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine ou bien encore le prince Charles, Michel Barnier, le négociateur en chef des Européens sur le Brexit, et Bruno Le Maire, ministre français de l’Economie et des Finances, ont également été touchés par la pandémie.
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(avec Jean-Philippe Lefief, John Irish, Dominique Vidalon et Henri-Pierre André; édité par Jean-Philippe Lefief et Jean-Stéphane Brosse)
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