La reconnaissance de l’Etat de Palestine divise en France
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PARIS (Reuters) – Les responsables politiques en France étaient toujours divisés vendredi au lendemain de l’annonce par le président Emmanuel Macron d’une reconnaissance prochaine de l’Etat de Palestine, le Rassemblement national (RN) y voyant une « reconnaissance du terrorisme », les Républicains (LR) « un danger », tandis que le camp présidentiel dit « prendre ses responsabilités » et que la gauche appelle à une accélération du processus.
Emmanuel Macron a déclaré jeudi que Paris allait reconnaître l’Etat de Palestine en septembre lors de l’Assemblée générale de l’Onu, ce qui fera de la France la première grande puissance occidentale à prendre une telle décision, alors que la perspective d’une fin du conflit entre Israël et le Hamas semble dans l’impasse.
« Reconnaître aujourd’hui un État palestinien, c’est reconnaître un État Hamas et donc un État terroriste. Il n’y a, dans ce geste, aucune fidélité à l’histoire de la France, bien au contraire, et encore moins un gage de paix pour Israël », tacle vendredi Marine Le Pen, cheffe de file du groupe RN à l’Assemblée nationale, sur le réseau social X.
« Cette décision légitime les massacreurs du 7 octobre et leur cortège de souffrances, alors même que des otages sont toujours détenus », poursuit-elle, soulignant « une faute politique et morale ».
La veille, le président du RN, Jordan Bardella, avait déjà déclaré que « la reconnaissance d’un État palestinien par Emmanuel Macron dans quelques jours accorderait au Hamas, mouvement terroriste islamiste, une légitimité institutionnelle et internationale inespérée ».
A droite, chez les LR, François-Xavier Bellamy, député européen et vice-président du Parti, juge vendredi que la décision prise par Emmanuel Macron est en « contradiction totale » avec ce que le président disait il y a trois mois.
« Cette décision sera soit parfaitement inutile pour atteindre cet objectif, soit, ce qui est le pire, contre-productive et contribuera à mettre en danger ceux qui aujourd’hui sont en train de souffrir, les civils israéliens, mais aussi les civils palestiniens qui sont victimes de la barbarie du Hamas qui continue de les prendre en otage dans cette espèce de spirale », a-t-il déclaré vendredi sur RTL.
SOLUTION À DEUX ÉTATS
Accusé de toutes parts de légitimer le Hamas, le camp présidentiel s’en est défendu, estimant qu’il n’y avait pas d’alternative pour la paix en Proche-Orient qu’une solution politique à deux Etats.
« Le Hamas a toujours refusé la solution à deux États. En reconnaissant la Palestine, la France donne tort à ce mouvement terroriste. Elle donne raison au camp de la paix contre celui de la guerre », a déclaré sur X Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères.
« Nous prenons nos responsabilités (…) Face à une situation où les Gazaouis sont dans une situation dramatique, et je le redis, ça n’enlève rien à la condamnation des atrocités qui ont été commises le 7 octobre. Ça n’enlève rien à la condamnation du Hamas que nous avons toujours faite », a abondé vendredi sur RMC Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique.
Jeudi, Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Ecologistes, a salué la décision « tardive » d’Emmanuel Macron, ajoutant sur le réseau X : « Reconnaître ne suffit pas, il faut protéger (…) le temps presse ».
Du côté de la France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, ancien candidat à l’élection présidentielle, a déclaré jeudi sur le réseau X: « Pourquoi en septembre et pas maintenant ? », invitant à « une politique globale et cohérente (…) et l’arrêt immédiat du génocide ».
« Je salue la décision du président Macron de reconnaître l’Etat de Palestine. Elle doit être assortie de sanctions tant que durera le génocide en cours », a écrit pour sa part Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS) sur le réseau X.
A l’international, Benjamin Netanyahu a déploré jeudi soir une « récompense de la terreur », tandis que l’ambassadeur d’Israël en France a dit vendredi sur BFMTV que la reconnaissance d’un Etat de Palestine par la France était une « erreur historique ».
« Au lieu d’aider la paix, monsieur Macron l’a repoussée », a ajouté Joshua Zarka, ambassadeur d’Israël en France.
Plus d’une vingtaine de pays, dont le Royaume-Uni et la France, ont appelé lundi à une fin immédiate de la guerre dans l’enclave palestinienne, assiégée par Israël en réponse à l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023.
Une réunion d’urgence doit se tenir ce vendredi avec Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz et le Premier ministre britannique Keir Starmer pour discuter des mesures pouvant être prises.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)
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