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La BCE modifie son objectif d’inflation et adopte un plan climat

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par Balazs Koranyi

FRANCFORT (Reuters) – La Banque centrale européenne (BCE) s’est fixé jeudi un nouvel objectif d’inflation et a annoncé vouloir intégrer la lutte contre le dérèglement climatique dans sa politique monétaire, un double virage stratégique inédit pour une institution qui cherche à renforcer sa crédibilité.

Ces changements sont le résultat d’une refonte de sa stratégie lancée il y a 18 mois par Christine Lagarde, sa présidente.

La nouvelle stratégie renonce à viser un taux d’inflation dans la zone euro « proche de, mais inférieur à 2% », une formulation qui donnait l’impression à certains que la BCE s’inquiétait davantage d’une croissance des prix supérieure à son objectif qu’inférieure à celui-ci.

L’inflation mesurée dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique n’a pas atteint durablement 2% depuis près de dix ans.

Le Conseil des gouverneurs de la BCE estime que viser une inflation de 2% à moyen terme est le meilleur moyen pour garantir la stabilité des prix.

« Autrement dit, le Conseil des gouverneurs considère que les écarts positifs ou négatifs par rapport à l’objectif sont également indésirables », ajoute la BCE dans un communiqué.

Elle précise que dans certaines circonstances, lorsque « des mesures de politique monétaire particulièrement vigoureuses ou ancrées dans la durée sont nécessaires », l’inflation pourrait légèrement dépasser 2% pendant « une période intermédiaire ».

« Nous savons que les 2% ne seront pas atteints constamment, qu’il peut y avoir une déviation modérée, temporaire dans les deux sens par rapport à ces 2%. Et c’est très bien », a dit Christine Lagarde lors d’une conférence de presse.

« Est-ce que nous visons une moyenne d’inflation comme la Fed ? La réponse est non, très clairement », a-t-elle ajouté en référence à la possibilité prévue par la Réserve fédérale américaine de laisser la hausse des prix dépasser le niveau visé pour compenser une période d’inflation trop faible.

LE FACTEUR CLIMAT POURRA INFLUENCER LES ACHATS D’OBLIGATIONS

Le fait que la BCE admette que l’inflation peut parfois dépasser son objectif est néanmoins susceptible de convaincre les marchés que son objectif est réellement symétrique et qu’elle ne considère pas le seuil de 2% comme un plafond.

« Toutes choses égales par ailleurs, le nouvel objectif permets aux ‘colombes’ du Conseil de plaider pour que la BCE maintienne une politique monétaire très accommodante », estime Marchel Alexandrovich, économiste Europe chez Jefferies à Londres.

La BCE explique aussi qu’elle est insatisfaite de la méthode actuelle de calcul de l’inflation utilisée par Eurostat, l’institut européen de la statistique, car elle n’intègre pas les coûts des logements occupés par leur propriétaire. Mais elle reconnaît que toute évolution de cet instrument prendra des années et précise qu’elle étudiera d’autres mesures de l’évolution des prix.

La BCE entend par ailleurs jouer un rôle plus important dans la lutte contre le changement climatique, ce qui la conduira à inclure ce facteur dans ses opérations monétaires, notamment en matière d’évaluation des risques et de transparence mais aussi d’éligibilité des collatéraux apportés par les banques et lors de ses achats de dette d’entreprise sur les marchés financiers.

« La BCE ajustera le cadre qui guide l’allocation de ses achats d’obligations d’entreprise pour intégrer des critères en matière de changement climatique, en ligne avec son mandat », explique-t-elle.

Elle prévoit de commencer à publier des informations liées au climat concernant son programme d’achats d’obligations d’entreprise d’ici au premier trimestre 2023.

(Version française Marc Angrand et Laetitia Volga, édité par Sophie Louet et Jean-Michel Bélot)

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