France: Trop long, trop vague: l’opposition étrille Macron après son interview fleuve
PARIS (Reuters) – Les responsables de l’opposition ont multiplié les critiques mercredi contre Emmanuel Macron au lendemain d’une longue interview du chef de l’Etat, qui a évoqué un large éventail de sujets sans faire de réelles annonces.
Pendant plus de trois heures sur TF1, le président au pouvoir depuis huit ans a défendu son bilan et lancé des idées pour la fin de son mandat lors d’échanges avec des Français et des personnalités d’horizons divers.
Il a notamment envisagé avec prudence la possibilité de consulter directement les Français sur « les grandes réformes économiques, éducatives, sociales », écartant le thème de l’immigration tout en évoquant un référendum sur la fin de vie en cas d' »enlisement » du texte actuellement étudié au Parlement.
Emmanuel Macron a aussi appelé de ses voeux une « conférence sociale sur le mode de financement de notre modèle social » qui repose selon lui « beaucoup trop sur le travail ».
« Le sentiment d’un président qui était venu commenter sa propre impuissance », a commenté mercredi sur TF1 le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, regrettant notamment l’absence de recours à un référendum sur les retraites et des « sujets lancés en l’air ».
« J’ai trouvé ça long, interminable, assez vague », a réagi pour sa part Laurent Wauquiez, président du groupe Droite Républicaine à l’Assemblée nationale mercredi sur France 2, évoquant « un macronisme finissant (…) à bout de souffle » et dénonçant l’absence de consultation des Français sur l’immigration.
Mêmes propos du côté du Rassemblement national (RN) dont le vice-président Sébastien Chenu a regretté mercredi sur RTL l’absence de référendum sur « les grands sujets de notre société, les retraites, l’immigration ».
« Emmanuel Macron n’est ni à droite, ni à gauche, mais il était complètement à l’ouest », a-t-il fustigé.
« C’était long et pénible », a renchéri la secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier sur Public Sénat. « J’avais l’impression qu’il [Emmanuel Macron] mettait en scène son impuissance ».
Alors que le chef de l’Etat a écarté une nationalisation d’ArcelorMittal France – qui souhaite supprimer 636 emplois en France -, l’élue écologiste a dénoncé mercredi une « catastrophe de souveraineté industrielle ».
« Quand ces hauts fourneaux vont fermer, jamais on ne pourra plus les rouvrir et on dépendra à vie de la Chine et des Etats-Unis pour avoir de l’acier », a-t-elle déploré.
Face aux critiques, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a reconnu que le format de l’émission « ne se prêtait pas à une vision un peu structurée, un peu générale ».
« On aurait préféré quelque chose d’un peu plus structuré, ça aurait été peut-être un peu plus clair, en permettant d’avoir un peu plus de hauteur plutôt que rentrer dans les détails », a-t-elle expliqué mercredi sur Sud radio.
« Mais c’était la volonté du président de la République de s’exprimer dans ce format. »
Sur Franceinfo, la ministre du Travail Catherine Vautrin a pour sa part tenté d’apporter des précisions aux propos tenus par Emmanuel Macron.
Sur un potentiel référendum concernant la fin de vie, « on peut imaginer que ce ne sera probablement pas avant 2026 sur ce sujet », a-t-elle dit, compte tenu du calendrier parlementaire.
Interrogée sur la « conférence sociale » évoquée par le chef de l’Etat, elle a indiqué que le gouvernement allait « très vite travailler avec les partenaires sociaux », mais sans se prononcer sur d’éventuelles pistes comme une relance de la TVA sociale.
« A ce stade, rien n’est documenté, ni fait », a-t-elle dit.
(Rédigé par Blandine Hénault, édité par Tangi Salaün)
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