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France/Budget: Le PS met la pression sur Bayrou à la veille de la Commission mixte paritaire

PARIS (Reuters) – Le Parti socialiste (PS) s’est dit prêt mercredi à reprendre les discussions budgétaires avec le gouvernement en posant ses conditions, notamment le retrait du terme controversé de « submersion » migratoire utilisé par François Bayrou.

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Lundi sur LCI, le Premier ministre a estimé que l’immigration pouvait provoquer le « sentiment d’une submersion », expression que la gauche juge empruntée à l’extrême droite et qu’il a de nouveau utilisée mardi lors des questions d’actualité à l’Assemblée nationale, provoquant l’annulation par le PS d’une réunion préparatoire à la Commission mixte paritaire (CMP) qui se réunit à partir de jeudi pour doter le pays d’un budget.

« On a suspendu les négociations parce que nous estimions que les mots n’étaient pas dignes du Premier ministre », a expliqué mercredi au micro de Sud Radio le député socialiste Philippe Brun, membre de la CMP.

« Le Premier ministre a déraillé et nous l’appelons au sursaut », a-t-il ajouté, plaidant pour une reprise des pourparlers.

« Je crois que l’intérêt du pays, c’est que le Premier ministre s’explique, que le Premier ministre retire ses propos, que le Premier ministre rassure aujourd’hui les députés et sénateurs et puis qu’on reprenne les négociations pour obtenir un budget pour la France », a-t-il ajouté.

Parmi les sujets de négociation sur la table, le député a évoqué une augmentation de la prime d’activité et du Smic, ainsi que des mesures pour l’écologie, comme le « rétablissement des crédits du Fonds vert ».

Il a aussi demandé à ce que la surtaxe d’un an prévue sur les grandes entreprises – objet de vives critiques de la part du PDG de LVMH Bernard Arnault – soit instaurée pour une durée de deux ans.

Autre mesure mise dans la balance par les élus socialistes : le maintien des crédits alloués à l’aide médicale d’Etat (AME) pour les étrangers en situation irrégulière.

CENSURE

L’un des enjeux de ces négociations est l’éventuelle censure du gouvernement par le PS en cas de recours – probable – à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le budget 2025 à l’Assemblée nationale.

Interpellé à nouveau mercredi au Sénat sur le terme « submersion », François Bayrou – absent de l’hémicycle – a tenté d’apaiser les tensions.

« Les mots sont des pièges. Est-ce qu’il y a un sentiment de submersion ? Dans les sondages, les deux tiers des Français expriment ce sentiment et on ne retient dans cette expression que le mot de ‘submersion’ et non celui de ‘sentiment' », a indiqué le chef du gouvernement dans un message lu par le ministre chargé des relations avec le Parlement, Patrick Mignola.

Insuffisant pour le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner.

« Au moment, où je vous parle, [les discussions avec le gouvernement] sont bloquées », a dit le sénateur sur Public Sénat. « Je ne sais pas si cette réponse justifierait que nous retournions à la table des négociations ».

Trois élus socialistes figurent au sein de la CMP : Philippe Brun et les sénateurs Claude Raynal et Thierry Cozic.

Interrogée sur les tensions avec le PS, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas avait dit plus tôt souhaiter qu’il n’y ait pas de « prise d’otages » sur le budget et assuré que les négociations se poursuivaient, y compris avec les socialistes.

« A ce stade, les négociations sont en cours. Les membres de la Commission mixte paritaire sont en train de discuter et nous souhaitons qu’il n’y ait aucune prise d’otages de quelque nature que ce soit sur le budget », a-t-elle déclaré lors du compte-rendu du conseil des ministres.

Les crispations au PS pourraient replacer le Rassemblement national (RN) au centre du jeu en mettant une nouvelle fois dans les mains du parti une éventuelle censure du gouvernement.

Auprès de Reuters, le député RN Jean-Philippe Tanguy, membre de la commission des Finances, a assuré que sa formation discutait « sans discontinuité, depuis le début » avec le gouvernement sur la préparation du budget.

(Reportage Blandine Hénault et Elizabeth Pineau avec la contribition de Michel Rose)

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