France: Armand évoque une entrée de l’Etat au capital d’Opella (Sanofi)
PARIS (Reuters) – Le gouvernement examine la possibilité d’une entrée de l’Etat français au capital d’Opella, filiale de santé grand public de Sanofi, au cas où les engagements qu’il réclame au fonds américain CD&R, avec lequel le laboratoire français est entré en négociations exclusives pour lui céder le fabricant du Doliprane, lui paraissent menacés, a déclaré mardi le ministre de l’Economie.
Après l’annonce par Sanofi de ce projet de cession du contrôle d’Opella au fonds américain, le gouvernement a fixé un certain nombre de conditions pour valider cette opération, notamment en termes de maintien de l’emploi et des sites industriels de la filiale de Sanofi en France.
Interrogé à plusieurs reprises sur le sujet lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Economie, Antoine Armand, a assuré aux députés son « plein engagement sur ce sujet » face aux accusations d’une partie de l’opposition sur un abandon par l’Etat de la souveraineté industrielle et sanitaire de la France.
« Je vous le dis très clairement, rien n’est interdit, rien n’est exclu », a dit Antoine Armand.
« L’Etat, s’il y a projet, sera saisi et je vous l’annonce ici, en plein accord avec le Premier ministre, je suis en train d’étudier la possible présence de l’Etat au conseil d’administration, ainsi que la participation au capital, parce que la stratégie industrielle et de souveraineté que nous avons construite ces dernières années ne se négocie pas », a-t-il ajouté.
(Rédigé par Bertrand Boucey, édité par Blandine Hénault)
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