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Des explosions signalées en Iran, une attaque d’Israël évoquée

par Parisa Hafezi et James Mackenzie

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WASHINGTON/DUBAI (Reuters) – Des explosions ont retenti vendredi dans la ville iranienne d’Ispahan, des sources évoquant une attaque d’Israël, mais l’Iran a minimisé l’incident et indiqué ne pas vouloir répliquer.

La réponse prudente de Téhéran et l’ampleur limitée de l’attaque pourraient indiquer que les efforts diplomatiques pour éviter une escalade du conflit entre les deux puissances régionales ennemies ont porté leurs fruits après l’attaque menée par l’Iran contre Israël samedi dernier.

Des médias et responsables iraniens ont fait état de plusieurs petites explosions, résultant selon eux de l’activation des systèmes de défense aérienne pour abattre trois drones au-dessus d’Ispahan.

Ils ont décrit l’incident comme une attaque par des « infiltrés », et non par Israël, ce qui évite la nécessité de représailles.

Un responsable iranien a déclaré à Reuters qu’il n’était pas prévu de répondre à Israël pour cet incident.

« L’origine étrangère de l’incident n’a pas été confirmée. Nous n’avons pas reçu d’attaque extérieure, et la discussion penche davantage vers l’infiltration que vers l’attaque », a déclaré le responsable.

En déplacement à New York, aux États-Unis, pour assister à une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Moyen-Orient, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a déclaré que l’attaque de drones n’avait fait ni dégât ni victime.

Le gouvernement israélien a promis de répondre à la vaste salve de drones et de missiles lancée samedi par Téhéran – la première attaque directe de l’Iran contre Israël – en représailles à une frappe, présumée israélienne, menée le 1er avril contre un complexe diplomatique iranien à Damas, en Syrie.

Les Etats-Unis, proches alliés d’Israël, ont exercé de fortes pressions pour que toute nouvelle riposte soit calibrée de manière à ne pas provoquer une escalade du conflit.

Interrogé à plusieurs reprises vendredi lors d’une conférence de presse en Italie, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré qu’il ne ferait aucun commentaire, se contentant de dire que les États-Unis étaient attachés à la sécurité d’Israël mais n’étaient impliqués dans aucune opération offensive.

Mais le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu est aussi sous pression en interne pour apporter une réponse plus forte.

« Israël a essayé de trouver un équilibre entre la nécessité de réagir et le désir de ne pas entrer dans un cycle d’action et de contre-réaction qui ne ferait que s’intensifier sans fin », a commenté Itamar Rabinovich, ancien ambassadeur israélien à Washington.

Sur X, le ministre de la Sécurité nationale Ben Gvir, figure de l’extrême droite israélienne, a publié vendredi un seul mot : « Faible! »

« OBJET SUSPECT »

En Iran, les informations sur les explosions de vendredi ne mentionnaient pas Israël.

Selon la télévision d’Etat iranienne, « trois drones ont été observés au-dessus d’Ispahan. Les systèmes de défense aérienne ont été activés et ont détruit ces drones dans le ciel » peu après minuit.

Les systèmes de défense aérienne ont pris pour cible un « objet suspect », a déclaré le commandant en chef de l’armée, Siavosh Mihandoust, selon des propos rapportés par la télévision d’État.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a fait savoir que les sites nucléaires iraniens n’avaient pas été endommagés lors de la riposte présumée d’Israël contre l’Iran.

Le site nucléaire de Natanz, pièce maîtresse du programme iranien d’enrichissement de l’uranium, se trouve dans la province d’Ispahan.

Dans la matinée, l’Iran avait rouvert ses principaux aéroports et son espace aérien après les avoir fermés durant les frappes.

L’incident a suscité un nouvel émoi de la communauté internationale alors que le président iranien, Ebrahim Raïssi, a déclaré cette semaine que toute attaque israélienne sur le sol iranien « (ferait) l’objet d’une réponse sévère ».

« Il est absolument nécessaire que la région reste stable et que toutes les parties s’abstiennent de toute nouvelle action », a déclaré vendredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Sur les marchés financiers, le regain de tensions s’est traduit par un bond des cours du brut et une forte aversion au risque, qui pénalise les marchés d’actions et favorise les obligations souveraines.

(Reportage Humeyra Panuk, Phil Stewart et Idrees Ali à Washington et Parisa Hafezi à Dubai; avec la contribution de Kanishka Singh, Jasper Ward, Jamie Freed et Dan Williams; rédigé par Stephen Coates et Peter Graff; version française Blandine Hénault et Kate Entringer, édité par Tangi Salaün)

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