Brexit: Londres pas prêt à lâcher les discussions avec Bruxelles sur le protocole nord-irlandais
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par Kylie MacLellan et Kate Holton
LONDRES (Reuters) – Les divergences entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne restent particulièrement profondes dans les discussions sur l’Irlande du Nord et Londres ne compte rien lâcher tant qu’il lui restera une marge de manoeuvre, a déclaré mercredi le ministre britannique chargé du Brexit, David Frost.
« Même si ces négociations durent désormais depuis près de quatre semaines, le processus n’est pas clos: il reste des pistes qui n’ont pas encore été explorées sérieusement dans le cadre des discussions », a déclaré David Frost à la Chambre des Lords.
« Je n’abandonnerai certainement pas ce processus tant qu’il ne sera pas parfaitement évident que rien ne peut plus être fait. Mais nous n’en sommes absolument pas là », a-t-il ajouté.
A ses yeux, malgré un léger rapprochement des deux parties, les divergences entre Londres et Bruxelles restent « particulièrement profondes » au sujet du protocole nord-irlandais, prévu par l’accord de Brexit, d’autant que les avancées ne sont pas assez rapides.
Chargé des discussions avec Londres, le vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic a fait un point sur la situation mercredi pour les ambassadeurs des Vingt-Sept auprès de l’UE. Selon des diplomates, il leur a déclaré que les contacts avec la Grande-Bretagne n’étaient pas fructueux mais qu’ils devaient se poursuivre.
David Frost a de son côté une nouvelle fois menacé de déclencher l’article 16 du protocole nord-irlandais, qui permet à chacune des deux parties de prendre des mesures unilatérales si elle considère que ce protocole a de graves conséquences.
Londres estime que ces règles prévues par l’accord de Brexit pour éviter le rétablissement d’une frontière physique sur l’île d’Irlande contrarient les échanges de marchandises avec l’Irlande du Nord.
L’UE MET EN GARDE CONTRE UNE RÉACTION « ROBUSTE » DE SA PART
« L’UE se prépare à l’activation de l’article 16 par le Royaume-Uni. Il y a un consensus parmi les Etats membres de l’UE sur le fait qu’une telle initiative arbitraire et injustifiée de la part du Royaume-Uni serait accueillie par une réaction européenne claire », a dit un diplomate européen à l’issue de la réunion des ambassadeurs à Bruxelles.
Certains ont évoqué une réaction « proportionnée », d’autres « dure » ou « robuste », quitte à ce qu’elle ait un impact sur l’économie du bloc.
« Il n’y a aucune raison de se faire balader », a dit un diplomate.
Concernant le contentieux sur l’octroi des licences de pêche dans les eaux britanniques, sujet de friction principalement avec la France, David Frost a salué le report des mesures de rétorsion françaises et espéré qu’elles seraient définitivement annulées.
Le ministre britannique a également précisé devant les parlementaires que son gouvernement avait l’intention d’aboutir à une issue équitable dans le dossier de la pêche.
La France, qui accuse la Grande-Bretagne de ne pas respecter sa parole et de ne pas avoir attribué assez de licences aux pêcheurs français, avait annoncé fin octobre la mise en place à compter du 2 novembre de mesures de rétorsion contre la Grande-Bretagne, dont l’interdiction d’accès aux ports français de pêcheurs britanniques et un renforcement des contrôles frontaliers et sanitaires sur les marchandises en provenance de Grande-Bretagne.
Ces dispositions ont été suspendues avant même leur entrée en vigueur avec la reprise du dialogue entre les différentes parties et notamment entre Londres et Bruxelles.
« On se concentre vraiment aujourd’hui sur ce travail européen. Si on continue à avancer, c’est parce qu’on croit profondément que ça peut avancer dans cette direction européenne », a déclaré de son côté le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, mercredi lors du compte-rendu du conseil des ministres.
(Reportage Kate Holton et Kylie MacLellan, avec Philip Blenkinsop à Bruxelles, version française Myriam Rivet et Bertrand Boucey, édité par Blandine Hénault et Jean-Michel Bélot)
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