Wall Street vue en ordre dispersé sur fond d’escalade en Ukraine
VOUS AIMEZ CHRÉTIENS TV? DONNEZ-NOUS LES MOYENS DE PRODUIRE DE NOUVELLES ÉMISSIONS CHRÉTIENNES EN FAISANT UN DON ICIpar Pauline Foret
(Reuters) – Wall Street est attendue en ordre dispersé tandis que les Bourses européennes avancent un peu plus prudemment à la mi-séance, vendredi, les marchés digérant l’évolution de la guerre en Ukraine et les dernières données économiques en zone euro et spéculant sur la politique du futur président américain Donald Trump.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en recherche de direction, indiquant une petite hausse de 0,01% pour le Dow Jones, et une petite baisse de 0,09% pour le Standard & Poor’s 500 de 0,21% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 gagne 0,13% à 7.222,77 points vers 12h59 GMT. A Francfort, le Dax avance de 0,41% et à Londres, le FTSE 100 monte de 1,03%.
L’indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,19%, le FTSEurofirst 300 de 0,64% et le Stoxx 600 de 0,70%.
Inquiets d’une escalade dans la guerre en Ukraine, où la Russie a lancé un nouveau type de missile hypersonique jeudi après que Kyiv a utilisé pour la première fois des missiles américains et britanniques contre des cibles situées dans le territoire russe et que Moscou a assoupli sa doctrine nucléaire, les investisseurs se replient sur des valeurs sûres telles que l’or ou le pétrole.
Côté macroéconomique, jeudi, des données ont montré que le nombre hebdomadaire d’inscriptions au chômage ont atteint leur niveau le plus bas en plusieurs mois, suggérant que la croissance de l’emploi aux États-Unis a repris en novembre après avoir ralenti le mois précédent sur fond d’ouragans et de grèves.
Les yeux des marchés sont par ailleurs rivés sur la préparation de l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, attendant la désignation d’un secrétaire au Trésor. Les traders s’attendent à ce que la politique de son administration stimule les prix à la consommation, instigue des guerres commerciales et favorise les cryptommonaies.
Les Bourses européennes perdent une partie de leur avancée à la mi-séance après la publication d’une enquête de S&P Global démontrant que l’activité du secteur privé en zone euro s’est contractée de manière inattendue en novembre.
Les marchés mondiaux souffrent également du recul prononcé des actions chinoises, plombées par les inquiétudes quant à la politique de Donald Trump et une volée de résultats d’entreprise jugés décevants. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
OpenAI, le créateur de ChatGPT, a récemment commencé à considérer le développement d’un moteur de recherche, ce qui pourrait faire de l’ombre à Google, qui est l’acteur principal du marché, selon un article de The Information publié jeudi.
Les entreprises chinoises cotées aux États-unis chutent dans les échanges d’avant-Bourse, emboîtant le pas aux actions listées à Hong Kong et en Chine, qui ont connu un vendredi difficile sur fond de résultats d’entreprise décevants et d’inquiétude autour du tour que prendra la politique du futur président américain Donald Trump au sujet de la Chine.
VALEURS EN EUROPE
Thalès perd 5,67% après avoir indiqué jeudi être visé par une enquête en France et au Royaume-Uni pour des faits présumés de corruption.
Nexans cède 2,48% après vente d’une participation de 5% dans le groupe français par la famille Luksic, la plus riche du Chili.
TAUX
Aux États-Unis, les bons du Trésor reculent quelque peu alors que les investisseurs s’attendent à ce que l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche relance l’inflation, endiguant les espoirs d’une nouvelle baisse des taux de la Réserve fédérale.
Le rendement des Treasuries à dix ans cède 3,6 points de base à 4,3963%, le deux ans 1,7 point de base à 4,3324%.
En Allemagne, les rendements obligataires reculent après la publication des données sur le secteur des services dans la zone euro, qui ont montré que la plus grande économie d’Europe a accusé la cinquième chute consécutive dans ce secteur.
Le rendement du Bund allemand à dix ans cède 6 points de base à 2,2530% et le deux ans 10,2 points de base à 2,2300%.
CHANGES
Face au recul inattendu du secteur des services en zone euro, la monnaie unique dégringole à son niveau le plus bas en deux ans, chutant de 0,66% pour s’établir à 1,0404 dollar.
La livre britannique connaît le même sort après la publication de données montrant que les ventes au détail ont chuté bien plus que prévu au Royaume-Uni en octobre, cédant 0,65% face au dollar.
Galvanisé par ces pertes, le billet vert avance de 0,58% face à un panier de devises de référence.
PÉTROLE
Les prix du pétrole reculent quelque peu vendredi après avoir avancé plus tôt dans la journée sur fond d’escalade de la guerre en Ukraine et d’une hausse annoncée des importations chinoises en novembre.
Le Brent cède 0,54% à 73,83 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,61% à 69,67 dollars.
MÉTAUX
L’or gagne 1,1% à 2.688 dollars (2.582 euros) l’once vendredi, les investisseurs se repliant vers des valeurs sûres après l’escalade de cette semaine dans la guerre en Ukraine.
(Rédigé par Pauline Foret, édité par Augustin Turpin)