Renault se donne trois mois pour avancer sur le projet « Ampère », selon des sources
par Gilles Guillaume
PARIS (Reuters) – Renault ne veut pas laisser le dossier russe retarder son projet de scission entre ses activités électriques et thermiques et son directeur général compte faire en interne un premier grand point d’étape sur le projet dénommé « Ampère » dès juillet, ont dit à Reuters trois sources proches du dossier.
Le groupe au losange, qui a renoué l’an dernier avec son premier bénéfice en trois ans, a dû revoir brutalement en baisse ses objectifs annuels à cause d’une provision de 2,3 milliards d’euros – pour Renault Groupe et RCI Banque – liée à la suspension de ses activités en Russie dans le sillage de la guerre en Ukraine.
« Malgré l’inconnue russe, Luca de Meo veut aller vite sur les deux entités », a dit à Reuters une des sources.
Plusieurs groupes de travail, épaulés par des consultants, planchent activement sur la création de deux structures juridiques distinctes – nom de code « Ampère » pour les actifs électriques et « Horse » (clin d’oeil à l’unité traditionnelle de puissance du cheval-vapeur) pour les actifs thermiques et hybrides, ont ajouté deux des sources.
Renault a refusé de faire un commentaire.
L’entité électrique, la plus porteuse d’avenir dans le mouvement actuel de réduction des émissions de CO2, sera basée en France et accueillera une partie de l’ingénierie et des usines, dont le site de moteurs de Cléon (Seine-Maritime), tandis que l’autre entité, basée à l’étranger, pourrait conclure un ou des partenariats extérieurs, selon les sources.
Pour encaisser l’impact financier de la Russie, jusqu’ici deuxième marché du constructeur automobile français, Renault a également demandé en interne un effort supplémentaire sur les coûts, ont ajouté les sources, mais sans aller jusqu’à arrêter des projets en cours.
Le groupe, qui a dévoilé pour la première fois en février son projet d’entité 100% électrique, prévoit d’organiser à l’automne un « capital market day » à l’attention des investisseurs.
Plusieurs médias ont rapporté cette semaine que la direction avait dit à des analystes financiers que toutes les options étaient sur la table concernant son projet de scission, parmi lesquelles une introduction en Bourse de la partie électrique.
A la date de mercredi, l’action Renault avait perdu plus de 14% de sa valeur cette année après une chute d’environ 27% en 2021.
Le projet des deux entités vise à améliorer la visibilité du groupe dans une course à l’électrique dominée par Tesla, dont le positionnement de « pure player » séduit toujours les investisseurs.
Les groupes de travail sur la scission, qui rappelle celle déjà annoncée par Ford, doivent toutefois répondre encore à de nombreuses questions, notamment sociales liées au positionnement des équipes et des sites au sein des deux futures entités, et aux implications du projet sur la structure et l’organisation actuelle de l’alliance avec Nissan et Mitsubishi.
« Le projet va être très prochainement un sujet de discussion avec les syndicats, sans doute avant les congés d’été », a indiqué une autre source.
(Gilles Guillaume, édité par Bertrand Boucey)
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