Philips va supprimer 5% de ses effectifs après le rappel de respirateurs
AMSTERDAM (Reuters) – Philips a annoncé lundi qu’il prévoyait la suppression d’environ 4.000 emplois, un peu plus de 5% des effectifs, dans le cadre de la restructuration de son organisation après le rappel massif de respirateurs médicaux qui a fait chuté sa valorisation d’environ 70% l’année dernière.
Il s’agit de la première annonce du nouveau directeur général Roy Jakobs, qui a pris les rênes de l’entreprise au début du mois, alors que celle-ci continue de faire face aux retombées de son coûteux rappel d’appareils respiratoires et aux problèmes persistants de la chaîne d’approvisionnement qui ont conduit à un avertissement sur les bénéfices le mois dernier.
« Ma priorité immédiate est d’améliorer l’exécution afin que nous puissions commencer à rétablir la confiance des patients, des consommateurs et des clients », a déclaré Roy Jakobs dans un communiqué.
« Cela inclut la décision difficile, mais nécessaire, de réduire immédiatement nos effectifs d’environ 4.000 postes au niveau mondial, ce que nous ne prenons pas à la légère. »
Les réductions représentent un peu plus de 5% des effectifs de l’entreprise sur la base du total de 78.000 l’année dernière.
La société a déclaré qu’elle s’attendait à ce que la réorganisation coûte environ 300 millions d’euros au cours des prochains trimestres.
Comme indiqué dans un avertissement sur les bénéfices au début du mois, Philips a déclaré que son bénéfice ajusté avant intérêts, impôts et amortissements (EBITA) avait chuté de 60% au troisième trimestre, à 209 millions d’euros.
Les ventes en données comparables ont chuté de 6% à 4,3 milliards d’euros, Philips ayant déclaré que les problèmes de la chaîne d’approvisionnement avaient été beaucoup plus importants que prévu et qu’ils continueraient de peser sur les ventes au cours des derniers mois de 2022.
Philips a perdu environ 30 milliards d’euros de sa valeur boursière depuis le rappel de 5,5 millions de ventilateurs utilisés pour l’apnée du sommeil en juin de l’année dernière, par crainte que la mousse utilisée dans les machines ne devienne toxique.
(Reportage Bart Meijer et Charlotte Van Campenhout ; version française Federica Mileo, édité par Kate Entringer)