L’Europe vue en forte baisse après la Fed
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PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes sont attendues en forte baisse jeudi à l’ouverture après la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi et la révision de ses projections d’assouplissement monétaire pour 2025.
Les contrats à terme suggèrent une ouverture en baisse de 1,48% pour le CAC 40 parisien, contre un repli de 1,14% pour le FTSE à Londres, un déclin de 1,32% pour le Dax à Francfort, et une baisse de 1,61% pour l’EuroStoxx 50.
L’Europe accuse le coup après les indications du comité de politique monétaire de la Fed mercredi soir qui ont entraîné les indices américains vers leur pire chute quotidienne depuis cet été.
Si la Fed a baissé comme attendu ses taux de 25 points de base, ramenant l’objectif des fonds fédéraux dans une fourchette de 4,25 à 4,50%, elle a aussi laissé entendre que le rythme de l’assouplissement monétaire allait ralentir.
Dans leurs nouvelles projections, les responsables de la banque centrale américaine ne prévoient plus que deux réductions supplémentaires d’un quart de point de pourcentage d’ici fin 2025 contre une prévision précédente de quatre réductions.
Jerome Powell a rappelé que le rythme des futures baisses dépendrait de la réduction de l’inflation et du maintien d’un marché du travail solide. Or, les projections de la Fed sur l’inflation pour 2025 ressortent désormais à 2,5% contre 2,1% précédemment, et indiquent un taux de chômage inférieur à 4,3%.
Le taux neutre est désormais estimé à 3% par ces responsables contre 2,5% précédemment.
Les investisseurs, qui continuent d’évaluer les conséquences des politiques voulues par le président américain élu Donald Trump, scruteront ainsi des indicateurs attendus au cours de la séance outre-Atlantique avec d’autant plus d’attention.
Outre les choix de politique monétaire des Etats-Unis, l’Europe continue à faire face aux incertitudes politiques dans ses deux principales économies.
LES VALEURS A SUIVRE :
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en nette baisse mercredi, voyant des gains initiaux s’effacer après le communiqué de la Réserve fédérale américaine (Fed)et la prise de parole de Jerome Powell.
L’indice Dow Jones a cédé 2,58%, ou 1.123,03 points, à 42.326,87 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 178,45 points, soit 2,95%, à 5.872,16 points.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 716,37 points (3,56%) à 19.392,69 points.
Il faut remonter au 5 août pour retrouver une plus forte chute pour le Dow Jones et le S&P-500, et même au 24 juillet pour le Nasdaq.
EN ASIE
La Bourse de Tokyo a cloturé en baisse après la décision de la Banque centrale du Japon de ne pas augemnter ses taux et avant la prise de parole du gouverneur Kazuo Ueda qui pourrait donner des indications quant au rythme de remontée prévu dans les prochains mois. Les marchés chinois évoluent quant à eux en net repli dans la lignée de Wall Street.
La Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 0,69%.
L’indice hongkongais Hang Seng décline de 0,54%, le SSE Composite de Shanghai recule de 0,46%, le CSI 300 décroît de 0,01%.
TAUX
L’assouplissement monétaire américain porte les bons du Trésor.
Le rendement du Treasury à dix ans prend 2,4 pb à 4,522%, tandis que le rendement du titre à deux ans abandonne 1,3 pb à 4,3419%.
Le rendement du Bund allemand à deux ans prend 5 points de base à 2,085%.
CHANGES
Le dollar continue de s’approcher d’un plus haut en deux ans après la baisse de taux décidée mercredi par la Fed tandis que le Yen s’approche au contraire d’un plus bas en un mois après que la BoJ a maintenu jeudi ses taux directeur à court terme inchangé.
Le dollar gagne 0,07% face à un panier de devises de référence, l’euro se hisse de 0,41% à 1,0394 dollar, et la livre sterling se raffermit de 0,2% à 1,2598 dollar.
En Asie, le yen décline de 0,98% à 156,32 yens pour un dollar, le dollar australien se hisse de 0,27% à 0,6234 dollar.
PÉTROLE
Le baril évolue en baisse jeudi à la suite des déclarations de la Fed concernant le rythme de ses baisses de taux en 2025 et des potentielles conséquences sur la croissance mondiale et donc la demande.
Le Brent recule de 0,3% à 73,17 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s’affaiblit de 0,55% à 70,19 dollars.
(Rédigé par Bertrand De Meyer, édité par Augustin Turpin)
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