L’Europe vue en baisse, une possible victoire de Trump fait pression
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par CORENTIN CHAPPRON
PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes sont attendues en repli à l’ouverture mardi, inquiètes des derniers développements politiques aux Etats-Unis et malgré les derniers commentaires du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell.
Les contrats à terme suggèrent une ouverture en baisse de 0,32% pour le CAC 40 parisien, contre 0,46% pour le FTSE à Londres, 0,46% pour le Dax à Francfort, et 0,56% pour l’EuroStoxx 50.
Après la tentative d’assassinat de Donald Trump, les investisseurs parient désormais sur une victoire de l’ancien président américain lors de l’élection présidentielle de novembre aux États-Unis, et commencent à intégrer les implications d’une telle élection pour le reste des actifs mondiaux.
A Wall Street, cette perspective a fait monter les indices actions lundi mais elle est moins favorable en Europe où l’on s’inquiète des possibles répercussions commerciales.
« Les marchés intègrent déjà une victoire de Trump dans leurs prix mais ne saisissent pas encore toutes les implications de sa victoire », remarquent les stratégistes de Rabobank qui soulignent que le colistier du candidat républicain, J. D. Vance, « appliquera une politique ‘MAGA’ en cas de victoire ».
Les derniers commentaires de Jerome Powell, le président de la Fed, font par ailleurs espérer que la banque centrale commence à envisager de baisser ses taux.
« Au deuxième trimestre, nous avons en réalité fait de nouveaux progrès » dans la lutte contre l’inflation, a dit lundi Jerome Powell lors d’une conférence organisée par l’Economic Club de Washington.
La Fed devrait maintenir la fourchette de taux des fonds fédéraux inchangée lors de sa réunion de juillet mais pourrait ouvrir la voie à une baisse en septembre.
Mardi, les résultats animeront les marchés, tandis que les ventes au détail américaines et l’indice de sentiment Zew donneront davantage de clés sur la trajectoire économique des États-Unis et de la zone euro.
LES VALEURS À SUIVRE :
À WALL STREET
La Bourse de New York a fini en hausse lundi, les investisseurs jugeant que l’élan de la candidature de Donald Trump se trouve favorisé par les retombées de la tentative d’assassinat dont il a fait l’objet samedi.
La tendance est également portée par l’espoir de voir la Réserve fédérale se décider à réduire son taux directeur d’ici l’automne.
L’indice Dow Jones a gagné 0,5%, ou 210,82 points, à 40.211,72 points. Le Standard & Poor’s 500, plus large, a pris 15,87 points, soit 0,3% à 5.631,22 points. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 74,121 points, soit 0,4% à 18.472,566 points.
EN ASIE
La Bourse de Tokyo, qui était close lundi, a progressé, soutenue par les derniers commentaires de Jerome Powell et les développements politiques aux États-Unis. L’indice Nikkei a gagné 0,2% à 41.275,08 points. Le Topix, plus large, a pris 0,34% à 2.904,50 points.
Mitsubishi Heavy Industries, exposé au secteur de la défense, a avancé de 5,15%, les opérateurs pariant sur une victoire de Donald Trump qui soutiendrait le secteur.
Les indices chinois hésitent, suspendus à la conclusion du troisième plénum qui pourrait se terminer jeudi par l’annonce de nouvelles mesures de soutien. L’indice hongkongais Hang Seng se replie de 1,4%, le SSE Composite de Shanghai perd 0,1%, le CSI 300 prend 0,42%.
TAUX
Les rendements américains s’érodent après les derniers commentaires de Jerome Powell, qui suggèrent que la Fed baissera ses taux cette année.
Le rendement du Treasury à dix ans cède 2,5 pb à 4,2041%, tandis que le taux à deux ans est inchangé à 4,4425%.
Le rendement du dix ans allemand est stable à 2,463% et celui du taux à deux ans se maintient à 2,788%.
CHANGES
Le dollar se renforce alors que les investisseurs cherchent à se positionner pour une victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, tandis que le yen repart à la baisse.
En Asie, le yen se replie de 0,42% à 158,67 yens pour un dollar, le dollar australien décline de 0,37% à 0,6734 dollar.
Le dollar se renforce de 0,19% face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro s’érode de 0,1% à 1,0883 dollar, et la livre sterling de 0,08% à 1,2956 dollar.
PÉTROLE
Les marchés du brut digèrent les dernières données chinoises, qui font craindre que la demande du premier importateur mondial de pétrole ne ralentisse cette année.
Le Brent recule de 0,54% à 84,39 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,61% à 81,41 dollars.
(édité par Blandine Hénault)
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