L’Europe, hormis Londres, finit dans le vert une séance indécise
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par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes, hormis Londres, ont terminé dans le vert jeudi, tandis que Wall Street était en ordre dispersé à mi-séance, les investisseurs ayant été partagés entre les solides résultats de Nvidia et des indicateurs macroéconomiques qui plaident pour un maintien des taux directeurs à un niveau élevé.
À Paris, le CAC 40 a fini en hausse de 0,13% à 8.102,33 points. Le Footsie britannique, plombé par les « utilities » (services aux collectivités), a abandonné 0,37%. Le Dax allemand a grappillé 0,03%.
L’indice EuroStoxx 50 a grignoté 0,20% et le FTSEurofirst 300 0,08%. Le Stoxx 600, monté en séance à 523,73 points, a réduit ses gains en clôture, prenant seulement 0,06%, à 521,49 points.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,62%, tandis que le Standard & Poor’s 500 progresse de 0,28% et le Nasdaq de 0,84%. Ce dernier indice, qui a inscrit un record à l’ouverture, est soutenu par le compartiment des nouvelles technologies (+1,83%) et celui des semi-conducteurs (+1,43%).
Nvidia, pour lequel les investisseurs ont des attentes élevées, a annoncé mercredi une prévision de chiffre d’affaires pour le trimestre en cours supérieure aux prévisions, un fractionnement par dix du nominal de son action et une augmentation de son dividende trimestriel de 150%.
Les comptes trimestriels de Nvidia ont dopé les actions en Europe pendant une grande partie de la séance, notamment l’indice des nouvelles technologies (+1,08%) sur le Stoxx 600.
Mais les marchés actions en Europe ont fini par réduire leurs gains après les indicateurs macroéconomiques en provenance des Etats-Unis qui témoignent d’une économie toujours vigoureuse malgré la volonté de la Réserve fédérale américaine (Fed) de freiner la demande. Les inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont reculé la semaine dernière, à 215.000, tandis que l’activité économique dans le pays a accéléré en mai à son plus haut niveau depuis un peu plus de deux ans, en dépit d’une flambée des prix. Cela suggère que l’inflation des biens pourrait s’accélérer dans les mois à venir.
En zone euro, les indices PMI mensuels publiés dans la journée, ont montré que l’activité du secteur privé avait progressé à son rythme le plus rapide en un an en mai.
Ces indicateurs ne sont pas de nature à favoriser une baisse imminente et marquée des taux des banques centrales si bien que les rendements obligataires souverains se sont tendus, ce qui a limité le potentiel haussier des actions.
Pour Chris Williamson, chef économiste chez S&P Global Market Intelligence, les données PMI aux Etats-Unis suggèrent que la dernière étape vers l’objectif d’inflation de 2% de la Fed est encore loin.
VALEURS EN EUROPE
Soitec a reculé de 3,32%, le fabricant de matériaux de semi-conducteurs ayant fait état d’une baisse de sa marge d’Ebitda annuel.
National Grid a chuté de 10,86%, le groupe britannique de systèmes énergétiques ayant annoncé une augmentation de capital avec une décote.
Embracer a plongé de 8,77%, l’éditeur suédois de jeux vidéos ayant fait état de ventes trimestrielles inférieures aux attentes et annoncé la démission de son directeur financier Johan Ekström.
Julius Baer a pris 3,17% alors que ses actifs sous gestion ont augmenté de 10% à 471 milliards de francs suisses sur les quatre premiers mois de l’année.
CHANGES
Le dollar monte avec l’accélération de l’activité économique aux Etats-Unis en mai, le billet vert prenant 0,04% face à un panier de devises de référence.
L’euro se traite à 1,0824 dollar (+0,03%) et la livre sterling à 1,2712 dollar (-0,02%).
TAUX
Les rendements des bons du Trésor américain augmentent après des données montrant une vigueur persistante du marché du travail et de l’activité des entreprises. Celui des Treasuries à dix ans prend 5,5 points, à 4,4866%, et celui de l’échéance à deux ans bondit de près de sept points, à 4,9417%, après avoir touché un sommet de trois semaines.
En zone euro, les rendements du Bund allemand à dix ans et à deux ans avancent respectivement de 6,7 points, à 2,592%, et de 7,8 points, à 3,079%.
PÉTROLE
Les cours pétroliers sont volatils, les investisseurs peinant à interpréter la portée des derniers indicateurs macroéconomiques. Parallèlement, les stocks de brut ont augmenté la semaine dernière aux Etats-Unis, suggérant une faible demande en matière de pétrole.
Le Brent reflue de 0,35% à 81,61 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,53% à 77,16 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)
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