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L’Europe finit sur de faibles variations, doutes sur les baisses de taux

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par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes, hormis à Londres, ont terminé vendredi sur de faibles gains, tandis qu’à Wall Street les indices étaient en ordre dispersé dans une séance marquée par les « quatre sorcières », l’expiration des contrats et options, et des doutes sur la rapidité de la réduction des taux des banques centrales.

À Paris, le CAC 40, qui a inscrit un record historique jeudi à 7.653,99 points, a fini en hausse de 0,28% à 7.596,91 points, son record en clôture. Le Dax allemand a terminé quasi stable (-0,79 point) au lendemain d’un pic en séance à 17.003,28 points. Le Footsie britannique, pénalisé par le compartiment de la santé avec notamment AstraZeneca (-2,694%), a en revanche reflué de 0,95%.

L’indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,23%, le FTSEurofirst 300 a grappillé 0,09% et le Stoxx 600 a grignoté 0,01%.

Sur l’ensemble de la semaine, le CAC 40 a gagné 0,93% et le Stoxx 600 1,01%.

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,09% et le Standard & Poor’s 500 de 0,036868%, tandis que le Nasdaq avance de 0,46 %.

Dans une séance correspondant aux « quatre sorcières », l’indice Vix mesurant la volatilité à Wall Street était à 12,22 points (-2,08%), tandis que son équivalent européen a fini à 12,12 points (-2,64%).

La séance a surtout été dominée par les spéculations sur les taux d’intérêt des banques centrales après une semaine marquée par les décisions de la Banque centrale européenne (BCE), de la Banque d’Angleterre (BoE), de la Banque nationale suisse (BNS) et surtout de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Ces quatre banques ont opté pour le statu quo sur leurs taux respectifs mais seule la Fed a évoqué une réduction du coût des emprunts l’an prochain, renforçant l’enthousiasme des investisseurs dans le « rallye de Noël ».

John Williams, le président de la Fed de New York, a cependant déclaré sur CNBC qu’il était « prématuré » de penser à une baisse des taux, faisant passer la probabilité d’une réduction du loyer de l’argent aux Etats-Unis en mars 2024 à 64,3% contre une probabilité de près de 80% avant cette interview.

Les anticipations de baisse de taux sur les marchés restent cependant importantes, d’autant que François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, a affirmé que la prochaine grande décision de la BCE serait, sauf surprise, une réduction du loyer de l’argent.

Le recul de l’activité en décembre en zone euro avec un PMI composite préliminaire à 47,0 contre 47,6 en novembre, qui fait craindre une récession, plaide également pour une baisse des coûts d’emprunt de la BCE.

VALEURS EN EUROPE

Atos s’est envolé de 20,52%, le groupe étant en discussions « avancées » avec Airbus (-0,38%) pour sa division cybersécurité.

Antin Infrastructure Partners a bondi de 7,41% à la faveur du relèvement de la recommandation de JPMorgan à « surpondérer ».

Campari a cédé 2,86% après l’annonce du rachat par le groupe italien de spiritueux de la société française de cognac Courvoisier pour 1,2 milliard de dollars, sa plus importante acquisition.

TAUX Le rendement du Bund allemand à dix ans a terminé en repli de plus de 11 points de base, à 2,017%, à un creux de neuf mois, dans un contexte de ralentissement de l’activité qui pourrait pousser la BCE a réduire ses taux d’intérêt.

Deutsche Bank table sur une réduction des taux de la BCE de 150 points de base d’ici fin 2024, tandis que Barclays prévoit une première baisse de 25 points de base en avril, suivi d’autres baisses à chaque réunion jusqu’en janvier 2025.

Le rendement des Treasuries à dix ans, qui est tombé jeudi à un creux depuis juillet, sous les 4%, cède vendredi un peu plus d’un point de base, à 3,9129%.

CHANGES

Le dollar s’affermit, de 0,51%, face à un panier de devises de référence, mais se dirige vers sa pire séance hebdomadaire depuis la mi-juillet sur fond d’anticipations de baisse des taux de la Fed.

L’euro perd 0,79%, à 1,0904 dollar, et la livre sterling abandonne 0,46% à 1,2707 dollar.

PÉTROLE

Le marché pétrolier s’achemine vers son premier gain hebdomadaire en deux mois après la révision à la hausse des prévisions de croissance de la demande de brut pour 2024 de l’Agence Internationale de l’Energie (IEA).

Le Brent progresse de 0,25% à 76,81 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 0,1% à 71,65 dollars.

LES INDICATEURS DU JOUR

L’indice des prix à la consommation en France, harmonisé selon les normes européennes (IPCH), ​​​​​​​s’est établi à 3,9% sur un an en novembre, selon les données de l’Insee.

L’économie britannique devrait échapper à la récession avec un indice PMI composite S&P Global/CIPS UK qui a augmenté à 51,7 en décembre.

L’activité manufacturière dans la région de New York a baissé plus que prévu en décembre, à -14,5, montre l’indice « Empire State ».

La production industrielle aux Etats-Unis a augmenté moins que prévu en novembre, à 0,2%, montrent les statistiques officielles.

A SUIVRE LUNDI:

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

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