Grande-Bretagne: Les dépenses de défense atteindront 2,5% du PIB d’ici 2027, selon Starmer
LONDRES (Reuters) – Les dépenses de défense britanniques atteindront 2,5% du produit intérieur brut (PIB) d’ici 2027, a déclaré mardi le Premier ministre Keir Starmer, soit l’augmentation du budget de la défense du pays la plus forte dans la durée depuis la fin de la guerre froide.
« À partir d’aujourd’hui, je peux annoncer que ce gouvernement va lancer la plus grande augmentation dans la durée des dépenses de défense depuis la fin de la Guerre froide », a déclaré Keir Starmer, ajoutant que, associées aux dépenses pour les services de renseignement, elles atteindraient 2,6% à partir de 2027.
« Nous tiendrons notre engagement de consacrer 2,5% du PIB à la défense, mais nous l’avancerons afin d’atteindre ce niveau en 2027 », a-t-il ajouté.
Des choix difficiles devront être faits dans l’intérêt de la sécurité du pays, a indiqué Keir Starmer, qui propose de réduire le budget de l’aide internationale au développement de 0,5% du PIB à 0,3% en 2027, pour financer la hausse des dépenses de défense.
Ce choix est nécessaire pour soutenir l’Ukraine et l’Europe un soutien dans une « nouvelle ère ».
« Nous devons aller encore plus loin. Je soutiens depuis longtemps que (…) tous les alliés européens doivent s’impliquer et faire davantage pour notre propre défense », a ajouté Keir Starmer.
L’Institut d’études fiscales (Institute for Fiscal Studies), un groupe de réflexion non partisan, a déclaré que ce chiffre semblait « faussement élevé », car une augmentation de 0,2% du PIB ne représentait qu’environ 6 milliards de livres.
La Grande-Bretagne ambitionne également de parvenir à consacrer 3% de son PIB à la défense lors de la prochaine législature, qui débutera en 2029.
Le pays a consacré 3% de son PIB à la défense pour la dernière fois en 1993/1994.
Par ailleurs, la Grande-Bretagne a déclaré mardi qu’elle suspendrait certaines aides bilatérales au Rwanda et imposerait d’autres sanctions diplomatiques à Kigali en raison de son rôle dans le conflit en République démocratique du Congo.
« Le Rwanda peut avoir des préoccupations en matière de sécurité, mais il est inacceptable de les résoudre militairement. Il ne peut y avoir qu’une solution politique à ce conflit », a déclaré un porte-parole du gouvernement britannique.
PROLOGUE DE LA RENCONTRE AVEC TRUMP
Les déclarations de Keir Starmer, qui surviennent en amont de sa rencontre avec Donald Trump à Washington, sont un signal clair que la Grande-Bretagne a l’intention de prendre un rôle de premier plan dans l’effort européen en faveur de l’Otan.
Le locataire de la Maison blanche a réaffirmé à plusieurs reprises sa volonté d’imposer aux alliés des Etats-Unis une forte hausse de leur contribution financière à l’Otan, sous peine de les priver de la protection américaine.
Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a également appelé les États membres à augmenter leurs dépenses au-delà de l’objectif commun de 2% de leur PIB, fixé il y a dix ans.
Fredrich Merz, le vainqueur des élections législatives anticipées tenues dimanche en Allemagne, s’est aussi engagé à augmenter de manière significative les dépenses de défense.
Keir Starmer se rendra à Washington afin d’assurer à Donald Trump que l’Europe fournira un soutien et des garanties de sécurité à Kyiv si les pourparlers de paix avec la Russie aboutissent.
Le Premier ministre britannique a déclaré qu’il était ouvert à ce que des troupes britanniques fournissent des garanties de sécurité à l’Ukraine, mais uniquement aux côtés d’autres nations européennes.
Il souhaite également une forme de « filet de sécurité » américain pour toute garantie offerte par l’Europe, ce qui, selon lui, « sera vital pour dissuader la Russie de lancer une nouvelle invasion dans quelques années seulement ».
« Les États-Unis sont notre alliance bilatérale la plus importante », a-t-il déclaré. « Cette semaine, lorsque je rencontrerai le président Trump, je serai clair. Je veux que cette relation soit de plus en plus forte », a-t-il ajouté.
Starmer sera le deuxième dirigeant européen à rencontrer Donald Trump après Emmanuel Macron lundi.
(Sachin Ravikumar, rédigé par Muvija M, Mara Vîlcu pour la version française, édité par Kate Entringer et Augustin Turpin)
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