Crédit Agricole dépasse les attentes au T4 avec Amundi et la BFI
PARIS (Reuters) – Crédit Agricole SA a fait état mercredi de résultats records et supérieurs aux attentes au titre de son quatrième trimestre, tirés par ses activités d’assurances et de gestion d’actifs ainsi que sa banque de financement et d’investissement (BFI) pourtant moins dynamique que certains concurrents.
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La deuxième banque française en termes de capitalisation boursière a publié un résultat net part du groupe de 1,69 milliard d’euros, en hausse de 27% sur un an et supérieur au consensus des analystes compilé par le groupe qui ressortait à 1,32 milliard d’euros.
Le produit net bancaire a progressé de 17% à 7,1 milliards d’euros, au-dessus de l’estimation moyenne des analystes de 6,53 milliards d’euros.
Le dernier trimestre a permis au groupe bancaire d’enregistrer un produit net bancaire record de 27,2 milliards d’euros en 2024 et un résultat net part du groupe record de 7,1 milliards d’euros.
Les analystes de RBC ont salué une « série de résultats solides » dans une note adressée à leurs clients.
À la Bourse de Paris, le titre Crédit Agricole prenait 2,03% à 14,85 euros à 08h38 GMT, tandis que le CAC 40 cédait 0,29% au même moment.
Amundi, la filiale de gestion d’actifs du groupe et premier gestionnaire d’actifs européen, a vu ses ventes augmenter de 14,5% sur un an.
Le produit net bancaire de la banque de financement et d’investissement (BFI) a augmenté de 7,7% au quatrième trimestre pour atteindre un niveau record 1,57 milliard d’euros, une hausse toutefois moins importante que certains concurrents.
Les revenus des activités de trading de taux, devises et matières premières (FICC) ont par exemple augmenté de 17% sur la période, sous-performant BNP Paribas et en-dessous de la hausse moyenne de 26% sur un an enregistrée par les grands groupes bancaires de Wall Street selon Jefferies.
Le produit net bancaire des assurances a augmenté de 37,1% sur un an grâce à un effet de base favorable, une activité dynamique et la progression des encours. Le résultat net part du groupe des assurances ressort à 418 millions d’euros, en hausse de 24,5%.
OBJECTIFS ATTEINTS EN AVANCE
Portés par des bénéfices records, certains dirigeants de banques européennes se sont posés en consolidateur du marché, notamment en Italie, deuxième marché pour Crédit Agricole derrière la France.
Le directeur général sortant, Philippe Brassac, a déclaré que la banque française n’avait pas l’intention d’acheter le troisième plus grand prêteur italien, Banco BPM, objet d’une offre d’achat non sollicitée de la part d’UniCredit, après avoir augmenté sa participation dans la banque italienne en décembre à 15,1%.
« La seule motivation du groupe pour augmenter sa participation dans Banco BPM est de défendre les intérêts de la banque », a déclaré Philippe Brassac.
« Les questions clés pour Crédit Agricole restent les plans de développement italiens ainsi que les nouveaux objectifs du MTP (plan à moyen terme) et les ambitions du nouveau directeur général (Olivier Gavalda) », a commenté Barclays dans une note.
Crédit Agricole est devenu le principal investisseur de Banco BPM en 2022, peu après une précédente tentative avortée de rachat de BPM par UniCredit. Amundi a également un contrat de distribution avec UniCredit qui expire en 2027.
La SAS Rue La Boétie, l’entité contrôlante de Crédit Agricole, a indiqué dans un communiqué séparé son intention d’acheter jusqu’à 500 millions d’euros d’actions de la banque d’ici la fin du troisième trimestre. L’entité détient actuellement 62,76% du Crédit Agricole.
Crédit Agricole a confirmé avoir atteint avec un an d’avance les objectifs financiers de son plan stratégique à horizon 2025 et indiqué qu’il proposera un dividende de 1,10 euro par action pour 2024.
(Rédigé par Mathieu Rosemain ; version française Bertrand De Meyer, édité par Kate Entringer)