Couche-Tard lance une offre préliminaire sur le japonais Seven & i
Le groupe japonais Seven & i, propriétaire des magasins de proximité 7-Eleven, a déclaré lundi avoir reçu une offre préliminaire de rachat de la part de la société canadienne Alimentation Couche-Tard, ce qui pourrait constituer la plus importante acquisition d’une société japonaise par une entreprise étrangère.
A la Bourse de Tokyo, l’action Seven & i s’est envolée de près de 23% à l’annonce de la nouvelle, portant sa valorisation à environ 5,6 billions de yens (38 milliards de dollars), alors même que l’issue de cet appel d’offres est encore loin d’être certaine.
La proposition porte sur le rachat de l’ensemble de la société, selon deux sources au fait du dossier, qui n’ont pas été autorisées à parler aux médias et ont refusé d’être identifiées.
Seven & i a précisé avoir formé un comité spécial pour examiner la proposition, tout en ajoutant qu’aucune décision n’a été prise par ce comité ou par le conseil d’administration.
L’annonce a été faite à la suite d’un rapport sur la transaction publié par le journal Nikkei.
Alimentation Couche-Tard a tardé à répondre à une demande de commentaire en dehors de ses heures de travail habituelles.
Un accord portant sur l’ensemble de l’entreprise serait le plus important rachat d’une entreprise japonaise par une société étrangère, selon les données de LSEG, après l’accord de 2018 portant sur l’activité de puces mémoire de Toshiba par un consortium dirigé par la société de capital-investissement Bain.
L’accord, s’il est conclu, ferait suite à l’achat par Couche-Tard, pour 3,3 milliards de dollars (2,99 milliards d’euros), de certaines stations-service européennes de TotalEnergies l’année dernière.
Le groupe canadien avait précédemment lancé une offre de 20 milliards de dollars sur Carrefour, mais celle-ci avait été rejetée en 2021 par le gouvernement français pour des raisons de sécurité alimentaire.
(Reportage Rocky Swift, Anton Bridge, Makiko Yamazaki et Kane Wu ; avec la contribution de Scott Murdoch et Miyoung Kim ; version française Mara Vîlcu, édité par Augustin Turpin)