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Baisse en vue en Europe, la Fed plombe l’ambiance

par Marc Angrand

PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes sont attendues en baisse vendredi dans le sillage de Wall et Tokyo après les déclarations de plusieurs responsables de la Réserve fédérale américain confirmant leur volonté de relever les taux d’intérêt dès mars pour endiguer l’inflation.

Les contrats à terme sur indices suggèrent un recul de 0,58% pour le CAC 40 à Paris, de 0,48% pour le Dax à Francfort, de 0,35% pour le FTSE 100 à Londres et de 0,78% pour l’EuroStoxx 50.

Alors que l’audition au Congrès du président de la Fed, Jerome Powell, avait plutôt profité aux actions mardi, sa probable future vice-présidente, Lael Brainard, a jeté un froid en déclarant au Sénat que l’institution avait projeté « plusieurs hausses de taux dans le courant de l’année » et qu’elle pourrait passer à l’action « dès que nos achats seront achevés », donc potentiellement dès la réunion de la mi-mars.

La présidente de l’antenne régionale de San Francisco, Mary Daly, a ensuite jugé « raisonnable » de relever les taux en mars et son homologue de Chicago, Charles Evans, a estimé que la politique monétaire était pour l’instant « à contre-pied » du point de vue de l’inflation.

Ces déclarations ont éclipsé la décélération plus marquée que prévu des prix à la production aux Etats-Unis.

« Tout le monde est très nerveux en ce moment, parce que tout risque d’être mis sous pression par la politique offensive de la Fed », explique Kyle Rodda, analyste d’IG. « On espère que le retour à une politique monétaire normale sera lent et indolore mais ça n’est pas garanti car la Fed prend l’inflation très au sérieux. »

Les investisseurs attendent ce vendredi les chiffres des ventes au détail aux Etats-Unis en décembre, qui pourraient avoir souffert du début de la « vague Omicron » de l’épidémie de COVID-19. La séance sera également animée par les premières publications de résultats dans le secteur bancaire américain, avec celles de Wells Fargo et Citigroup.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en baisse jeudi sur des prises de bénéfice, particulièrement sur les valeurs technologiques après trois séances consécutives de hausse, après les déclarations des responsables de la Fed.

L’indice Dow Jones a cédé 0,49%, ou 176,7 points, à 36 113,62, le Standard & Poor’s 500 a perdu 67,32 points (-1,42%) à 4.659,03 et le Nasdaq Composite a reculé de 381,58 points (-2,51%) à 14.806,81.

Parmi les onze grands indices sectoriels du S&P, celui de la technologie affichait en fin de séance la plus forte baisse (-2,65%), devant celui de la consommation non essentielle (-2,08%) et celui de la santé (-1,63%).

Les contrats à terme sur les principaux indices suggèrent pour l’instant une ouverture en légère hausse.

EN ASIE

À la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei accuse en clôture un repli de 1,28% après être passé sous 28.000 points pour la première fois depuis le 20 décembre, les technologiques ayant pesé sur la tendance dans le sillage du Nasdaq américain.

En Chine, le SSE Composite de Shanghai a cédé 0,96% et le CSI 300 0,82%, les craintes suscitées par le secteur immobilier ayant repris le dessus: l’indice du secteur a perdu 3,51%.

De son coté, la Bourse de Séoul perd 1,36% après une nouvelle hausse du taux directeur de la banque centrale à 1,25%, son niveau d’avant la pandémie, afin de freiner l’inflation.

En Chine, les chiffres mensuels du commerce extérieur montrent un ralentissement des importations comme des exportations, même si celles-ci ont légèrement dépassé les attentes le mois dernier.

CHANGES

Les déclarations des responsables de la Fed ne suffisent pas à inverser la tendance baissière sur le dollar, qui se déprécie de 0,07% face aux autres grandes devises.

Le billet vert s’achemine vers sa pire performance hebdomadaire depuis huit mois (-1,07% pour l’instant), conséquence de la réduction des positions acheteuses, les hausses de taux à venir étant désormais considérées comme intégrées par le marché.

L’euro se traite à 1,1461 dollar après un pic à 1,1482, au plus haut depuis le 11 novembre.

Sur le marché des cryptoactifs, le dogecoin bondit de 18,05% après un tweet d’Elon Musk annonçant qu’il sera accepté comme moyen de paiement par Tesla.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, à 1,7221%, n’efface qu’une petite partie de son repli de jeudi, conséquence du regain général d’aversion au risque.

Le dix ans allemand est quasi stable dans les premiers échanges à -0,09%.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est hésitant, l’évolution de l’épidémie de COVID-19 en Chine alimentant les craintes pour la demande tandis que côté américain, Washington a annoncé jeudi la vente de 18 millions de barils de brut puisés dans les réserves stratégiques, pour tenter de faire baisser les prix à la pompe.

Le Brent gagne 0,25% à 84,68 dollars le baril mais le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) est pratiquement inchangé à 82,17 dollars.

(Rédigé par Marc Angrand, avec Daniel Leussink à Tokyo, édité par Blandine Hénault)

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