Le pasteur Marcello Tunasi présente son épouse Esther Aïcha à l’église La Compassion
Marcello Jérémie Tunasi, pasteur principal de la méga-église La Compassion située à Kinshasa, en République Démocratique du Congo (RDC), a présenté sa nouvelle épouse Aïcha Esther à sa communauté le 1er août 2025.
Marcello Tunasi, un pasteur charismatique congolais originaire du village de Kabaré au Kivu, et qui a été éprouvé par le décès brutal de son épouse Blanche Kandolo Tunasi le 12 juin 2024 en Turquie, laissant derrière elle ses quatre enfants : Oracle, Shukrani, Shiphra et Thabiri.
Après un an de veuvage, le pasteur Marcello Tunasi s’est marié avec à Esther Aïcha le 23 juillet 2025 en Belgique.

Marcello Tunasi et Aïcha Esther. Crédit: La Compassion
La polémique enfle
La communauté chrétienne est divisée par la polémique qui enfle dans les réseaux sociaux à cause du remariage du pasteur Marcello Tunasi. Il est de notre responsabilité de donner notre avis en considérant les recommandations bibliques à ce sujet.

Marcello Tunasi et Aïcha Esther. Crédit: La Compassion
A la lumière des Ecritures, un veuf chrétien comme Marcello Tunasi peut-il se remarier ? Oui — avec des réserves.
Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant ; mais si le mari meurt, elle est libre de se marier à qui elle veut ; seulement, que ce soit dans le Seigneur. 1 Corinthiens 7:39 –
Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu’il est vivant ; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d’un autre homme, elle sera appelée adultère ; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu’elle n’est point adultère en devenant la femme d’un autre. Romains 7:2-3
D’après les versets ci-dessus, le mariage est indissoluble jusqu’à la mort. Ici, c’est la situation des femmes qui est envisagée ; mais les hommes sont liés de la même façon.

Marcello Tunasi et Aïcha Esther. Crédit: La Compassion
Le veuf chrétien est libre d’épouser qui il veut, c’est-à-dire qu’il est libéré des liens de la loi du lévirat (Deutéronome 25:5-10). Mais que ce soit dans le Seigneur, c’est-à-dire qu’il doit épouser une autre chrétienne ; car il est membre du corps de Christ.

Marcello Tunasi et Aïcha Esther. Crédit: La Compassion
Du point de vue de la Bible, le pasteur Marcello Tunasi a pleinement le droit de se remarier. Son mariage avec Aïcha Esther est valide, d’autant plus que cette dernière est une chrétienne engagée.
Est-ce spirituel ou culturel ?
En considérant les arguments avancés par ceux qui s’opposent au remariage du pasteur Tunasi, il apparaît que ceux-ci reposent essentiellement sur les valeurs culturelles et les traditions africaines.

Marcello Tunasi et Aïcha Esther. Crédit: La Compassion
Jésus… leur dit encore : Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition. Marc 7:9
Dans notre façon de vivre, il y a souvent confusion entre, d’une part ce que prescrit la Parole de Dieu, et d’autre part, ce qui relève de notre culture sociale, coutumière ou simplement de nos habitudes.

Marcello Tunasi et Aïcha Esther. Crédit: La Compassion
Les habitudes extérieures, quand elles sont liées à la vie chrétienne collective en particulier, prennent facilement force de loi. On retrouve alors le fardeau que faisait peser la tradition religieuse sur les Juifs du temps du Seigneur. Si une habitude ne sert qu’à donner l’impression de la piété, elle ne doit pas être considérée comme de « l’ordre », mais bien comme un « désordre » !

Marcello Tunasi et Aïcha Esther. Crédit: La Compassion
Plus nos pensées seront renouvelées par la Parole, plus nous nous attacherons à la vérité, à ce qui est de Dieu, sans faire de confusion avec ce qui est tradition des hommes. Cette distinction est importante pour les chrétiens qui annoncent l’Évangile dans des pays de culture différente de la leur. Il s’agit pour eux de discerner, dans leur manière de vivre le christianisme, ce qui relève d’habitudes religieuses ou sociales plutôt que des enseignements de la Parole de Dieu, afin de ne pas l’imposer aux nouveaux convertis.

Marcello Tunasi et Aïcha Esther. Crédit: La Compassion
Nous ne sommes pas appelés à nous détacher entièrement de la culture qui est la nôtre. Le Seigneur se conformait à ce qu’il y avait de bon et de louable dans les mœurs et les coutumes de son peuple. Il n’a pas rejeté la pâque juive qui, à son époque, ne ressemblait guère à celle de l’Exode. Il a saisi l’occasion d’une fête d’institution humaine, celle de la Dédicace du temple, pour adresser aux Juifs un dernier appel (Jean 10.22-30). Pour illustrer ses paraboles, Jésus a puisé dans les coutumes locales (Matthieu 25.1-13). L’important, c’est de ne pas transformer nos habitudes en lois spirituelles.

Marcello Tunasi et Aïcha Esther. Crédit: La Compassion
La décence, la sobriété, la recherche de la paix, le respect des aînés, la vigilance à ne pas être une occasion de chute, voilà des prescriptions divines indiscutables. Soyons fermes pour la vérité, humbles quant à nos habitudes et compréhensifs pour les habitudes, coutumes ou traditions de nos frères, sans imposer de commandements nouveaux.

Marcello Tunasi et Aïcha Esther. Crédit: La Compassion
Aïcha Ester en terrain inconnu
A 35 ans, Aïcha Esther aura la lourde responsabilité d’aider le pasteur Marcello Tunasi à traverser la zone de turbulence actuelle tout en contribution au développement de l’église de La Compassion dans le monde. Ses premiers pas en République démocratique du Congo (RDC) sont rassurants en raison de son calma, sa maîtrise de soit et sa vie de prière active.

Marcello Tunasi et Aïcha Esther. Crédit: La Compassion
Dans sa présentation, le pasteur Marcello Tunasi a confirmé que madame Aïcha Ester a des origines maliennes et libanaises.
Il est revenu sur les circonstances de leur rencontre. Voici une transcription de son message :
« Chers frères et sœurs,
Après le décès brusque de maman Blanche, j’ai traversé l’une des saisons les plus sombres de ma vie. J’étais au bord de la dépression, de l’AVC et même de la mort.
Mais beaucoup ne s’en sont pas rendus compte car je faisais l’effort de rester fort pour vous encourager et pour que l’église ne devienne pas un lieu de deuil permanent.
La solitude, les nombreux questionnements, la douleur de mes enfants, l’innocence de mon bébé, le poids du ministère, la gestion de mes affaires, de ma maison et même de moi-même. Tout cela pesait terriblement sur mes épaules. Il m’arrivait de sécher mes larmes avant de prêcher et de pleurer dans mon bureau après avoir prêché.
Dans cette épreuve, le pasteur Ézékiel Mulumba, un ami d’enfance et fils du même père spirituel, me parla un jour de sa fille Esther. Je lui répondis que je n’avais ni la force ni la tête à cela.
J’avais même demandé à Dieu le don du célibat dans l’espoir de ne plus jamais ressentir le besoin de me marier. Mais Dieu ne répondit pas à cette prière.
À plusieurs reprises, par l’intermédiaire des prophètes, des songes et des convictions personnelles, le Seigneur me fit comprendre qu’il voulait que je continue ma route et que je refasse ma vie avec quelqu’un d’autre. et qu’il était dangereux pour moi de rester longtemps dans le veuvage car un plan maléfique se tramait contre ma vie, mon ministère, ma famille et l’église.
Je me souviens d’une vision particulièrement marquante. J’étais dans une chambre encerclée de très longs serpents aux couleurs magnifiques. Ils faisaient semblant de dormir en attendant que je marche sur l’un d’eux pour m’attaquer.
Leur venin était aussi mortel que la beauté de leur couleur.
La pièce avait une unique fenêtre qui ne pouvait s’ouvrir que de l’extérieur. Et je voyais une servante de Dieu venir ouvrir la fenêtre afin que je puisse m’échapper.
Dans cette agonie intérieure, le Seigneur me poussa à recontacter le prophète Ézéchiel qui me donna le numéro d’Esther. Mais au début, elle ne répondait pas. J’en fis part au prophète qui lui transmit alors mon propre numéro.
La première chose que je lui avais demandé, c’était de prier pour moi. Ensuite, nous avons commencé à échanger. Je lui ouvrais mon cœur. Elle m’écoutait, me soutenait, priait avec moi tout en continuant à remplir fidèlement ses responsabilités au travail parce qu’elle était une responsable là où elle travaillait.
A l’église, elle était plutôt photographe, caméraman, modératrice et prédicatrice. Elle était diaconesse et elle a été consacrée pasteur.
Elle continuait à remplir fidèlement ses responsabilités au travail et à l’église, et même très tard la nuit, quand j’avais des insomnies et malgré le décalage horaire de 5 et 6h.
Au fil du temps, une relation sincère est née, une flamme s’est allumée, et dans mon cœur j’ai eu l’assurance que c’était elle. J’en ai parlé à son pasteur, à mes parents, à mes pères spirituels et à mes amis, afin de ne rien faire sans redevabilité, conseils et prières des autres. Même mes enfants ont été associés; ils ont souhaité la rencontrer, ce qui s’est fait selon le timing de Dieu à Bruxelles.
Le Seigneur m’avait parlé d’une période d’un an. Il ne l’a pas dit qu’à moi, mais à d’autres, y compris certains d’entre vous.
Plusieurs ont même reçu des détails précis la concernant, ce qui confirmait ma direction. C’est pourquoi le mariage a été célébré le mercredi 23 juillet en Belgique.
J’aurais aimé qu’il ait été à Kinshasa, mais cela aurait été trop coûteux et compliqué à organiser.
Je comprends que certains aient été surpris ou même blessés par cette démarche qu’ils trouvent très rapide. Mais sachez que pour vous c’est une année. Mais moi, j’ai senti que j’ai fait 3 ans, tellement que c’était terrible mais je ne pouvais pas sur cette chair vous relater ma vie.
Si cela vous a offensé, je vous présente mes excuses les plus sincères. Mais sachez ceci, le Seigneur s’est servi d’Esther pour que mes enfants après avoir perdu leur mère ne perdent pas leur père; pour que La Compassion ait toujours un pasteur debout.
Je l’aime profondément.
Je l’aime profondément. Amen.
Elle n’est pas venue pour effacer la mémoire de maman Blanche, mais pour continuer l’œuvre comme Élisée après Élie, avec humilité et soumission à Dieu.
Priez. Elle est étrangère; c’est sa première fois d’être au Congo…
Demeurez en paix et continuez à prier pour nous pour toutes ces choses que vous entendez. Je vais clarifier ça progressivement avec le temps de Dieu, dans l’amour, dans le pardon et dans la sagesse sans rancune.
Et merci de tout cœur et que Dieu vous bénisse abondamment. »
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Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises posent la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.
Ne perdons pas la bataille idéologique
Les achats de médias par des milliardaires ne sont pas toujours motivés par la rentabilité financière, mais plutôt par des intérêts idéologiques. Ils achètent les médias pour influencer l'opinion publique, mener des batailles culturelles et maintenir leur pouvoir économique et social.Les évangéliques pris pour cible
L’influence grandissante des évangéliques gêne certains patrons des médias qui, disons-le, sont engagés dans des loges ou des sectes pernicieuses. Très puissante aux États-Unis, où de nombreuses personnalités ont renoncé à l'occultisme et à la débauche pour se convertir à la foi évangélique, la percée de cette frange chrétienne de plus en plus présente en France fait trembler le monde des ténèbres.Faire contrepoids
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