EGLISE EVANGELIQUE SIM GOUDRIN DE OUAGADOUGOU
Lisez le message dominical du 2 février 2025 prêché par le pasteur Timothé DAYAMBA de l’Eglise « Le Rocher ».
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Bonjour chers frères et sœurs en Christ,
Avant tout propos, je voudrais en ce début, saluer chacun et chacune de nous par ce verset de Jean 10, versets 28 à 29 qui dit : « Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. »
Nous sommes, chacun et chacune de nous, durant toute cette nouvelle année 2025 et même les années à venir, dans les mains de notre Seigneur et rien, ni personne ne nous ravira de lui. Amen.
Ce matin, le thème de notre message est intitulé : « Grandir dans la vie chrétienne normale. » Il est tiré de la lettre de Paul aux Colossiens chapitre 3 verset 1 à 17. En abordant ce sujet, je voudrais débuter cette prédication par vous parler de mon expérience personnelle.
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» Mes frères et mes sœurs, Il ne faut pas après 15, 20 ans ou plus de vie avec le Seigneur, que l’on te confonde avec un enfant ou un bébé spirituel », exhorte le pasteur Timothé aux fidèles de Goudrin
A un certain moment de ma vie chrétienne, je me suis rendu compte de quelque chose. J’aimais très bien Dieu. J’aimais très bien le Seigneur Jésus Christ. Et j’aimais la parole de Dieu. Mais je me suis rendu compte que dans ma marche chrétienne, avec toute ma volonté d’être dans le Seigneur, on dirait que j’étais en train de tourner sur place. Cela veut dire que je marche avec le Seigneur, je l’offense, je demande pardon, je commence à faire deux pas, je tombe encore dans l’offense, je demande pardon, et le cycle reprend. C’était une vie chrétienne pas joyeuse jusqu’au jour où j’ai lu le livre de Watchman Nee intitulé : « La vie chrétienne normale. »
En parcourant les lignes de ce livre, je me suis dit que c’était ma vie à moi racontée. L’auteur Watchman explique que sa vie chrétienne se perpétuait dans un cercle vicieux de : « je pêche, je suis pardonné, mais je pêche de nouveau » Il ajoute ceci : « Je jouis de la réalité bénie du pardon de Dieu, mais il faut quelque chose de plus : il me faut la délivrance. » Avoir une telle vie spirituelle, n’est-il pas tourner en rond ? En d’autres mots, c’est faire du sur-place, rester à la même case de départ ?
Imaginez-vous devant un escalier pour aller à l’étage. Vous vous placez à la première marche de l’escalier, vous avez l’intention de monter mais vous restez là planté. Peut-être avez- vous mis votre pied sur la première marche mais vous restez là. Si vous ne soulevez pas un deuxième pas, un troisième pas pour progresser, vous sera-t-il possible de monter à l’étage ? Non, de toute évidence.
Dans la vie courante, un homme de 20, 30 ans ou plus qui, physiologiquement n’a pas grandi, est souvent confondu à un enfant. Mes frères et mes sœurs, il ne faut pas qu’il en soit ainsi de vos vies spirituelles. Il ne faut pas qu’après 15, 20 ans ou plus de vie avec le Seigneur, on te confonde avec un enfant ou un bébé spirituel.
Ce que j’ai découvert personnellement dans ma vie spirituelle, c’est qu’il fallait suivre les traces d’un homme de la foi. Il s’agit pour ma part, de l’Apôtre Paul que vous connaissez très bien. Il a dit aux Colossiens : Si vous voulez grandir dans votre marche avec Dieu, si vous désirez devenir des hommes et des femmes de foi : « Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. »
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» Chacun de nous connait à son âme et conscience ce qu’il y a lieu de faire mourir dans sa vie. », dixit pasteur Timothé
Oui, Paul nous dit de faire mourir ou encore de « tuer » notre nature terrestre. Il nous exhorte simplement à abandonner tout ce qui nous empêche de décoller et freine notre marche spirituelle. Ce sont les habitudes de notre vie ancienne, notre ancien comportement. Il ne s’agit pas de les mettre au congélateur. Paul dit de les tuer. Il s’agit bien de les faire disparaitre. Chacun de nous connait à son âme et conscience ce qu’il y a lieu de faire mourir dans sa vie. Le seul moyen de pouvoir croître, de grandir réellement dans sa foi et dans sa marche avec Dieu, c’est faire mourir ces péchés qui font partie de notre vie et dont au quotidien nous luttons chacun, chacune de nous. Cela est difficile certes, mais avec le Seigneur, c’est certainement possible. Il suffit d’avoir la volonté de prendre la décision et de la confier au Seigneur. Et lui, il s’en occupe. Mais la décision te revient. La résolution te revient.
Chers frères et sœurs, Il ne faut pas que le Seigneur revienne te trouver en train de tourner en rond. Non. Il faut progresser. Il faut gravir les marches.
Pour ce qui me concerne, j’ai dû me résoudre à un certain moment de ma vie chrétienne à me remettre au Seigneur par la prière et le jeun, pour sortir de mon état charnel d’homme colérique que j’étais. Face à un conflit avec quelqu’un, il m’était difficile de tourner la page. Alors j’ai compris qu’il me fallait aller devant le Seigneur. Et quand le Seigneur m’a donné le pouvoir de mourir à cela, tout a changé. De l’homme nerveux et difficile, est né l’homme nouveau, doux, calme et docile, témoigne mon entourage.
Mes sœurs et frères, l’Apôtre Paul a déclaré plus tard, aux Galates, dans Galates 5 verset 24 : « Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs ». Crucifier la chair avec ses passions et ses désirs, permet à ceux qui sont en Christ de pouvoir aller de l’avant, de grandir, de croître et d’arriver à l’état « d’homme parfait. » Ce que l’apôtre a appelé l’état d’homme parfait n’est pas synonyme d’anges, mais d’homme qui a connu une croissance normale qui convient au Seigneur. Et cela est à la portée de tous et de toutes. Pour ceux qui sont déjà dans cette dimension, notre exhortation, c’est de persévérer. Il ne faut pas baisser les bras.
Il y a plus de 2000 ans que le Seigneur a été crucifié. Si, l’apôtre déclare avoir été crucifié avec Christ, c’est le fait de faire mourir volontairement, par la puissance de Dieu, par la force du Saint-Esprit et par sa volonté personnelle, les membres qui sont sur la terre qui l’empêchaient de progresser dans la marche avec Jésus.
Il est intéressant, frères et sœurs de savoir qui était Paul avant sa conversion, et qui, aujourd’hui déclare dans Galates 2, verset 20 : « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ».
Paul était un homme d’une grande éducation. Il a étudié les Ecritures à Jérusalem, avec le professeur juif le plus connu de son temps : Gamaliel. Selon Luc, Paul est « un pharisien (…), un docteur de la Loi estimé de tout le peuple ». Il était zélé au point que sa foi ne tolérait aucun compromis. C’est ce zèle qui l’a mené au fanatisme religieux. Il avait une profonde haine pour Jésus et poursuivait sans pitié les disciples de Christ, croyant agir au nom de Dieu. En clair, Saul de Tarse était « un terroriste religieux. » Actes 8.3 nous dit : « Quant à Saul, il cherchait à détruire l’Église : il pénétrait dans les maisons, en arrachait hommes et femmes et les faisait jeter en prison. »
Mais fort heureusement, le Seigneur s’est révélé à lui sur la route de Damas pour persécuter les chrétiens. Il réalise alors que Jésus l’aime, et son cœur de pierre a fondu et sa vie a pris une tout autre dimension. Cet homme orgueilleux et violent fit un demi-tour radical mental et spirituel. De persécuteur, il devient prédicateur de l’Évangile. Il est l’auteur de plusieurs livres du Nouveau Testament dont les treize Épîtres forment le « corpus paulinien. » C’est cet homme qui a finalement passé sa vie à annoncer Jésus-Christ ressuscité dans tout l’Empire romain, souvent au prix de grands sacrifices qui nous dit qu’il a été crucifié avec le Seigneur et de ce fait, s’il vit ce n’est plus lui-même qui vit, mais le Christ qui vit en lui. Oui, frères et sœurs, si nous sommes crucifiés avec Christ, nous ne vivons plus pour nous, pour satisfaire nos désirs et nos passions. Non, Christ étant ressuscité des morts, de même, nous aussi, nous sommes ressuscités avec lui et marchons désormais dans une vie nouvelle ! Et, comme l’apôtre, nous pouvons déclarer : « Ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi » !
Cela te concerne frère et sœur. Ce n’est pas l’apanage de l’Apôtre Paul seulement. La bonne nouvelle, c’est ta part de pouvoir grandir conformément à la parole de Dieu mais que tu deviennes à ton tour une source, une référence, un espoir pour tes frères et sœurs et même pour ceux qui ne connaissent pas encore le Seigneur. Que chacun de nous emprunte cette voie en vue d’atteindre le stade de chrétien mature.
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» Que chacun de nous emprunte cette voie en vue d’atteindre le stade de chrétien mature. »
Lorsqu’un arbre atteint son stade de maturité, il produit automatiquement et tout seul, les fruits. Et tout comme un arbre à maturité porte du fruit, le chrétien au stade mature, porte du fruit en partageant la parole de Jésus, qui donne la vie, avec d’autres personnes. Certes, le combat est toujours rude car il faut à chacun et à chacune du renoncement. Oui, c’est un sacrifice que de taire sa volonté, ses orientations, ses projets et ses perspectives pour que celles du Seigneur prennent place dans nos vies. Cependant, c’est ce que le Seigneur attend de nous. Notre rôle à jouer pour parvenir à ce terme est d’accepter de nous soumettre pleinement à lui en obéissant à sa volonté.
Frères et sœurs, Dieu nous a créé dans une dynamique de croissance. Que personne de nous ne reste bébé spirituel comme cet homme de 30 qu’on appelait toujours enfant. Pour ce faire, acceptons de suivre les traces de l’Apôtre Paul. Il dit dans Romains 6 : 6 : « …que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ».
Jésus ne fait pas du sur-place. Engageons-nous de marcher à sa suite sur le chemin de la maturité spirituelle.
Que Dieu bénisse sa parole.
Pour le Journal Chrétien
Emmanuel LANKOANDE