MUSIQUE CHRETIENNE : Un festival international pour magnifier la solidarité
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Ouagadougou a abrité du 7 au 9 juin 2024, le Festival International de la Musique et de la Solidarité Chrétienne de Ouagadougou (FIMSCO). Initié par le chantre burkinabé Rose Bationo et porté par le Fonds d’Assistance Missionnaire en Afrique (FAMA), cet évènement qui est à sa 6ème édition a eu pour thème : « L’œuvre missionnaire face aux défis sécuritaires : rôle du chrétien, » tiré de Néhémie 2 : 17-18. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Président de la Fédération des Eglises et Missions Evangéliques (FEME) du Burkina Faso, le Dr Henri YE.
Créer un cadre d’évangélisation et de renforcement de la foi chrétienne auprès des fidèles et mobiliser la générosité des chrétiens burkinabé et d’ailleurs à travers la musique chrétienne afin de soutenir matériellement et financièrement les œuvres missionnaires, tels sont les objectifs principaux du FIMSCO créé en 2018 à Ouagadougou. A entendre la promotrice de l’évènement, l’artiste musicienne Rose Bationo, le FIMSCO n’est pas seulement un festival de musique ; c’est aussi un appel à la solidarité et à l’entraide aux communautés vulnérables par l’organisation de conférences, de festivals, de concerts et de plaidoyers animés par des évangélistes nationaux et internationaux.
Le thème de cette année, « L’œuvre missionnaire face aux défis sécuritaires : rôle du chrétien, » tiré de Néhémie 2 : 17-18 est plus que d’actualité pour le monde en général et, le Burkina Faso en particulier qui fait face aux défis sécuritaires depuis 2015. Trois jours durant, des acteurs du monde ecclésiastique et culturel du Burkina Faso et de la sous-région venus du Benin, de la Côte-d’Ivoire, de Centrafrique, du Congo, du Togo et de la Martinique ont réfléchi sur le rôle crucial des chrétiens dans la mission et la solidarité.
Selon le Dr Henri Yé, Pasteur, homme de culture et de lettres, Président de la FEME, beaucoup de peuples sont encore non atteints par l’évangile au Burkina Faso. Il a souligné dans son discours d’ouverture la nécessité pour les églises d’envoyer des missionnaires vers ces peuples non atteints. « Jusqu’à aujourd’hui, notre pays le Burkina Faso est pratiquement à moitié évangélisé », a-t-il déclaré. En effet, « Lorsque on a recensé lors du 50ème anniversaire de la FEME tous les villages et villes du Burkina, sur un peu plus de 8500 villages, on s’est rendu compte qu’il y’a plus de 4000 villages où il n’y a pas d’églises. » a-t-il confié. Ce constat révèle les défis à relever sur le terrain de l’évangélisation.
« Aussi, voulons-nous au niveau de la FEME, encourager les pasteurs à ne pas rester simplement des pasteurs mais à être des pasteurs qui obéissent à l’ordre suprême c’est-à-dire à être des pasteurs missionnaires. » a indiqué le Pasteur Yé pour qui, il faut accepter de sortir de sa zone de confort et aller « pêcher le poisson en eau profonde ».
En d’autres termes, il faut aller dans « le Burkina Faso profond » vivre les réalités du terrain. Il a appelé ceux qui n’y vont pas, à soutenir ceux qui y sont dans la prière, mais aussi matériellement et financièrement de manière à ce qu’ils puissent faire le travail d’évangélisation et d’implantation des églises sur le terrain. Le Pasteur Yé a salué les actions du FAMA, principal bras financier du FIMSCO qui, depuis 6 ans, accompagne remarquablement l’œuvre missionnaire par la construction d’églises, de forages, de moyens roulants, etc.
Le Pasteur François BAGRE, homme d’action et parrain de l’évènement, a pour sa part rendu grâce à Dieu pour l’intérêt et l’esprit de solidarité qui se manifestent de jours en jours au sein des chrétiens pour une œuvre aussi salvatrice. Il a remercié l’équipe du FAMA debout depuis 6 ans pour accompagner les missionnaires qui ont accepté quitter leurs zones de confort et braver tous les risques afin de propager la bonne nouvelle. « C’est une grâce et la libération totale du pays, n’est plus loin. » a-t-il professé.
Il faut noter que la grande révélation du FIMSCO 2024, a été l’artiste martiniquais de renom international Jacky Rapon, qui a fait les beaux temps de la musique Zouk. Reconverti chantre de l’Eternel dans le style musical gospel depuis 2015, il marche désormais en nouveauté avec Jésus-Christ.
« J’ai changé de répertoire, de vie, d’objectif, de ligne. Dieu m’a appelé à chanter sa gloire, son nom, et c’est dans ce cadre que j’ai été invité par le couple Bationo Eugène et Rose pour le FIMSCO pour chanter ma foi », a confié l’artiste. Les portes du FIMSCO 2024 se sont refermées par un concert grand public de cet homme renouvelé par Jésus-Christ et une levée de fonds en faveur des missionnaires et des veuves et orphelins des Forces de Défense et de Sécurité.
Pour le Journal Chrétien
Emmanuel LANKOANDE