« Rien ne bouge » au Liban, déplore Le Drian
PARIS (Reuters) – Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a déploré jeudi que rien ne soit fait au Liban pour résoudre la crise politique et économique et mis en garde contre un effondrement prochain du pays.
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Après l’explosion dévastatrice dans le port de Beyrouth l’été dernier, Paris avait tenté de convaincre les responsables politiques libanais d’adopter des réformes ambitieuses réclamées par leur peuple pour sortir le Liban de sa pire crise depuis la guerre civile entre 1975 et 1990.
Mais en dépit des promesses faites à l’époque au président Emmanuel Macron, qui s’était rendu à deux reprises à Beyrouth, rien ne s’est passé depuis.
« Je serais tenter de qualifier les responsables politiques libanais de non assistance à pays en danger, tous autant qu’ils sont », a déclaré Jean-Yves Le Drian pendant une conférence de presse.
« Chacun sait ce qu’il faut faire (…) L’ensemble des acteurs s’étaient engagés à agir, à la fois sur la composition d’un gouvernement inclusif et sur l’engagement des réformes indispensables. C’était il y a sept mois et rien ne bouge », a déploré le ministre des Affaires étrangères.
En désaccord avec le président Michel Aoun, le Premier ministre désigné, Saad Hariri, n’est pas parvenu à former un gouvernement depuis le mois d’octobre.
Alors que les manifestations ont repris au Liban pour dénoncer la détérioration des conditions de vie, Jean-Yves Le Drian a prévenu que le pays était au bord de « l’effondrement » et appelé les forces politiques locales à se ressaisir.
« C’est aux autorités libanaises de prendre en main le destin de leur pays », a-t-il rappelé. « Il est encore temps d’agir parce que demain il sera trop tard. »
(John Irish, Tangi Salaün pour la version française, édité par Blandine Hénault)
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