AXA et dix-sept autres firmes renoncent au projet Nord Stream 2
par Timothy Gardner
WASHINGTON (Reuters) – Le groupe français AXA, Baker Hughes et seize autres sociétés ont progressivement réduit leur participation au projet de construction de l’oléoduc Nord Stream 2 et ne seront pas sanctionnés par Washington, selon un document que l’administration du président américain Joe Biden a transmis la semaine dernière au Congrès et que Reuters a pu consulter.
Gazprom, le géant gazier détenu par l’Etat russe et principal promoteur de Nord Stream 2, s’évertue avec ses partenaires occidentaux à finaliser au plus vite l’oléoduc, qui doit acheminer du gaz naturel de la Russie vers l’Allemagne. Ils espèrent boucler les travaux cette année.
Joe Biden a dit le mois dernier qu’il considérait ce projet comme un « mauvais accord » pour l’Europe, et il s’y était déjà opposé lorsqu’il fût le vice-président de Barack Obama.
De nombreux représentants et élus aux Etats-Unis voient dans le projet une manière pour la Russie d’accroître son influence économique et politique sur l’Europe, en rendant celle-ci plus dépendante de son gaz. Nord Stream 2 permettrait à Moscou de fournir deux fois plus de gaz qu’à l’heure actuelle tout en contournant l’Ukraine, la privant d’importantes recettes de transit.
Premier producteur de pétrole au monde, les Etats-Unis aimeraient aussi constituer une alternative à la Russie en exportant vers l’Europe du gaz naturel liquéfié.
Le département d’Etat américain a déclaré vendredi au Congrès qu’il avait listé le pétrolier russe Fortuna et son propriétaire, KVT-RUS, dans le cadre d’une nouvelle loi prévoyant des sanctions pour toute collaboration aux travaux de Nord Stream 2. Des élus du Congrès opposés au projet ont toutefois souligné que les deux entités avaient déjà été sanctionnées par l’administration Trump et que de nouvelles sanctions n’empêcheraient pas l’oléoduc de voir le jour.
S’exprimant cette semaine devant la presse, le porte-parole de la diplomatie américaine a déclaré que le fait que les entreprises abandonnent le projet face à la menace de sanctions « démontre que les objectifs législatifs et nos mesures sont efficaces ».
Ned Price a dit que le département d’Etat continuait de surveiller des entités « impliquées dans des activités potentiellement sanctionnables », indiquant que les sanctions étaient seulement l’un des « nombreux outils » pouvant être utilisés face au projet Nord Stream 2.
Baker Hughes, compagnie américaine de services d’exploitation pétrolière, a dit n’avoir aucun commentaire. Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès des autres entreprises.
Certaines des entreprises mentionnées dans le document de l’administration Biden, dont l’entreprise norvégienne DNV GL ou l’assureur suisse Zurich Insurance, avaient indiqué par le passé qu’elles se retiraient du projet Nord Stream 2 du fait des pressions américaines.
Voici la liste des entreprises citées dans le document de l’administration Biden:
AEGIS Managing Agency Ltd
Arch Insurance Ltd
Aspen Managing Agency Ltd
AXA Group
Baker Hughes
Beazley Furlonge Ltd
Bilfinger
Canopius Managing Agents Ltd
Chaucer Syndicates Ltd
Chubb Underwriting Agencies Ltd
DNV GL
Hiscox Syndicates Ltd
Markel Syndicate Management Ltd
MS Amlin Underwriting Ltd
Munich Re Syndicate Ltd
Tokio Marine Kiln Syndicates Ltd
Travelers Syndicate Management Ltd
Zurich Insurance Group
(version française Jean Terzian, édité par Nicolas Delame)
Faites un don maintenant pour nous aider à poursuivre notre mission !
Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises posent la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.
Ne perdons pas la bataille idéologique
Les achats de médias par des milliardaires ne sont pas toujours motivés par la rentabilité financière, mais plutôt par des intérêts idéologiques. Ils achètent les médias pour influencer l'opinion publique, mener des batailles culturelles et maintenir leur pouvoir économique et social.Les évangéliques pris pour cible
L’influence grandissante des évangéliques gêne certains patrons des médias qui, disons-le, sont engagés dans des loges ou des sectes pernicieuses. Très puissante aux États-Unis, où de nombreuses personnalités ont renoncé à l'occultisme et à la débauche pour se convertir à la foi évangélique, la percée de cette frange chrétienne de plus en plus présente en France fait trembler le monde des ténèbres.Faire contrepoids
A l'heure actuelle, les chaînes d’info font l’agenda, nourrissent les réseaux sociaux, orientent les débats publics. Le Journal Chrétien et sa chaîne Chrétiens TV veulent aller sur leur terrain en investissant la sphère politique et médiatique pour y proposer une autre hiérarchie de l’information. Il est question de mener la bataille culturelle pour faire contrepoids aux groupes de médias hostiles aux Evangéliques.A quoi serviront vos dons ?
Nous avons l’ambition de développer une plateforme de médias suffisamment compétitive. Vos dons nous permettront de créer des émissions chrétiennes de qualité, de réaliser plus d’investigation, de reportages et d’enquêtes de terrain, d'organiser des débats sur des sujets de société, et de recruter du personnel compétent.Il nous faudra également développer davantage notre présence sur le terrain, produire plus de reportages, investir dans du matériel.
Le Journal Chrétien est un média libre, indépendant, sans publicité, accessible à tous grâce à la fidélité et à la générosité de ses lecteurs.
Votre don (défiscalisable à 66%), petit ou grand, est plus qu’un geste. C’est un acte militant et chrétien !


