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Au procès Diack, la défense charge le fils de l’ancien patron de l’athlétisme mondial

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PARIS (Reuters) – Au lendemain des lourdes peines requises par le parquet national financier contre les prévenus du procès Diack, les avocats de la défense se sont employés jeudi à démonter un « dossier plein de trous » et à minimiser les « erreurs » et autres « entorses à l’éthique » commises par leurs clients lorsqu’ils ont retardé les sanctions contre des athlètes russes dopés en 2011-2013.

Au dernier jours du procès, dont le jugement sera rendu le 16 septembre, les avocats de Gabriel Dollé, ancien chef de l’antidopage de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), d’Habib Cissé, l’ex-avocat de Lamine Diack, et de l’ancien patron de l’athlétisme mondial lui-même ont rejeté la responsabilité des pots-de-vin extorqués à des athlètes russes convaincus de dopage en échange d’une promesse de « protection totale » sur le grand absent du procès, Papa Massata Diack.

« Il faut distinguer entre le fils et le père », a résumé Simon Ndiaye, un des défenseurs de Lamine Diack, en pointant la « faute originelle » commise par ce dernier en embauchant son fils comme consultant en marketing de l’IAAF, position qu’il aurait mise à profit pour détourner des millions d’euros.

« Il faut résister à la tentation de faire de cette affaire une affaire exemplaire et de monsieur Diack un bouc-émissaire qui permettrait de purifier l’IAAF, (…) un coupable idéal », a-t-il dit au tribunal.

Insistant sur la santé fragile de son client, âgé de 87 ans, l’autre avocat de Lamine Diack, William Bourdon a fustigé les réquisitions « inhumaines » formulées mercredi par le parquet – quatre ans de prison ferme.

« L’envoyer dans les geôles de la république ne peut être qu’un accélérateur de mort. Si vous succombez à l’injonction du parquet, à supposer que nous échouions (à innocenter Lamine Diack), la mort elle n’échouera pas », s’est-il emporté, invitant les juges à « ne pas oublier l’humanité » et à accorder à l’octogénaire le droit de « mourir dans la dignité, embrassé par les siens, sur sa terre natale ».

« Il a fait de mauvais choix mais ce n’est pas un crime », a-t-il martelé en demandant la relaxe.

« De telles réquisitions sont réservées aux criminels de sang, aux criminels nazis qu’on récupère au fond d’un Ehpad en Bavière après 70 ans de traque », a poursuivi William Bourdon en rappelant que le Syrien Rifaat al Assad, le « boucher de Hama », accusé d’avoir détourné des centaines de millions d’euros d’argent public, avait écopé mercredi de quatre ans de prison dans la même salle d’audience du tribunal judiciaire de Paris.

« STRATEGIE OPPORTUNISTE »

Sur le fond, les avocats ont dit n’avoir trouvé dans le dossier de l’accusation aucun « élément tangible de participation de Lamine Diack au racket des athlètes russes ou de sollicitation de financement de la campagne électorale au Sénégal (par Moscou en 2012) », les principales charges constitutives de corruption.

William Bourdon a en revanche insisté sur la « stratégie opportuniste » du fils Diack qui a su exploiter toutes les failles de l’IAAF et des contrats de sponsoring pour s’enrichir.

Simon Ndiaye a répété pour sa part que Lamine Diack avait décidé de gérer « discrètement » le dossier des athlètes russes, en retardant les sanctions pour éviter un scandale qui aurait compromis la signature d’un contrat de sponsoring avec la banque publique russe VTB, quitte à faire « une entorse à l’éthique », dans le seul but d’assurer la bonne santé financière de l’IAAF.

L’avocat a contesté « toute contrepartie » de la Russie, tout en reconnaissant une « concomitance » entre le report des sanctions et la campagne électorale au Sénégal. Il a rappelé que Lamine Diack, vêtu pour l’occasion d’un boubou vert pistache et de babouches jaunes, avait déclaré à l’instruction qu’il n’était « l’esclave de personne ».

Citant le poème « L’Albatros » de Charles Baudelaire à la fin de sa plaidoirie, « Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid ! », il a dénoncé « l’ingratitude » de l’actuel dirigeant de World Athletics (nouveau nom de l’IAAF), le Britannique Sebastian Coe, qui réclame 41,2 millions d’euros de dommages-intérêt à celui dont il était le vice-président à l’époque des faits.

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