Airbus, Thales et Leonardo s’accordent pour contrer Starlink de Musk
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(Reuters) – Airbus, Leonardo et Thales ont dévoilé jeudi un accord préliminaire pour joindre leurs forces en matière de satellites après des mois de négociations et contrer leurs rivaux, à commencer par Starlink d’Elon Musk.
Les plus grands groupes de l’industrie spatiale européenne ont annoncé jeudi la signature d’un protocole d’accord (MoU) en vue de créer un groupe de satellites européens qui pourrait être opérationnel en 2027.
Il s’agit du rapprochement le plus ambitieux entre des acteurs européens du secteur depuis la création du fabricant de missiles MBDA en 2001.
Le ministre français de l’Economie Roland Lescure a salué une « excellente nouvelle », estimant que l’accord permettra de « renforcer notre souveraineté européenne ».
La nouvelle société, qui sera placée sous le contrôle conjoint des trois groupes, sera détenue à 35% par Airbus, 32,5% par Leonardo et 32,5% par Thales, avec une gouvernance équilibrée entre ses actionnaires, précise un communiqué commun.
Elle regroupera environ 25.000 personnes à travers l’Europe pour un chiffre d’affaires annuel autour de 6,5 milliards d’euros et un carnet de commandes représentant plus de trois années de chiffre d’affaires, selon le communiqué.
Lors d’une conférence de presse jeudi matin, un cadre de Thales a précisé que cette nouvelle entité serait basée à Toulouse (Haute-Garonne), confirmant des informations publiées par Reuters en septembre.
Les négociations autour de la gouvernance de l’entreprise conjointe en sont encore à un stade préliminaire, a indiqué un cadre d’Airbus à des journalistes, tout en précisant qu’il n’y aurait pas de direction tournante, ni de postes spécifiques assignés à certains actionnaires ou certaines nationalités.
NÉGOCIATIONS
Les actionnaires font désormais face à des négociations qui pourraient durer jusqu’à deux ans avec les gouvernements concernés, les syndicats et la Commission européenne pour parvenir à un accord qui aura des implications pour leurs activités au Royaume-Uni, en Allemagne ainsi qu’en Italie et en France.
Le Français Eutelsat, qui achète des satellites à Thales ainsi qu’à Airbus, a déclaré par courriel jeudi à Reuters « s’attendre (…) à ce que les synergies créées » par le partenariat entre les trois entreprises lui apporte des bénéfices « en tant que client clé de la nouvelle entreprise » et « rester vigilant » à cet égard.
Initialement baptisées « Projet Bromo », les discussions entre les trois groupes de l’aérospatial ont commencé l’an dernier, dans le but de reproduire le modèle de coopération du fabricant de missiles européen MBDA, détenu par Airbus, Leonardo et BAE Systems.
Airbus apportera ses activités Space Systems and Space Digital businesses, issues d’Airbus Defence and Space, tandis que Leonardo apportera sa Division Spatial et que Thales contribuera principalement en apportant ses participations dans Thales AleniaSpace, Telespazio et Thales SESO.
En Bourse, le titre Thales gagnait environ 1,35% à 9h45 GMT, après l’annonce de l’accord et la publication de ses résultats financiers pour le troisième trimestre.
Au même moment, l’action Airbus avançait de 0,44% et le titre Leonardo, coté à Milan, gagnait 1,9%.
La création d’un groupe européen de satellites doit permettre de concurrencer les rivaux chinois et américains, notamment Starlink, l’entreprise d’Elon Musk.
« L’initiative est sans aucun doute positive, car elle crée un champion européen capable de prendre part à la concurrence mondiale et d’améliorer la rentabilité d’activités (…) qui ont connus des difficultés ces dernières années », a déclaré la banque d’affaires italienne Equita dans une note.
Le mois dernier, Reuters avait rapporté qu’Airbus, Leonardo et Thales avaient redoublé d’efforts pour fusionner leurs activités satellites après un premier échec cet été des discussions qui avaient achoppé sur la gouvernance et la valorisation.
Les précédentes tentatives de fusion des activités satellitaires au cours des dernières années ont échoué en raison de préoccupations de concurrence et de rivalités nationales.
Mais l’essor spectaculaire du réseau Starlink a accru la pression sur l’Europe pour fédérer ses ressources, sous peine d’être évincée du marché.
(Reportage par Tim Hepher à Paris et Giulia Segreti à Rome, avec la contribution de Gianluca Lo Nostro à Gdansk ; version française Augustin Turpin et Florence Loève, édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)
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