Cisjordanie: L’espoir d’un État palestinien se heurte aux bulldozers israéliens
❤️ Nouveau: Soutenez la campagne de dons du Journal Chrétien
PRÈS DE RAMALLAH, CISJORDANIE (Reuters) – Alors que le président américain Donald Trump annonçait cette semaine un plan visant à mettre fin à la guerre à Gaza et suggérait une voie possible vers un État palestinien, Ashraf Samara, qui vit en Cisjordanie occupée, regardait les bulldozers autour de son village diminuer ses espoirs d’indépendance.
Entourés de gardes armés, les bulldozers sont à l’oeuvre pour créer de nouvelles routes pour les colonies juives, redessinant les alentours du village de Beit Ur al Fauqa, à Samara, et bloquant la circulation des Palestiniens.
« Cela vise à empêcher les habitants d’accéder à ces terres et de les utiliser », a déclaré Ashraf Samara, membre du conseil municipal de son village.
Il a déclaré à Reuters que cette mesure « enfermerait les villages et les communautés résidentielles » en les confinant exclusivement aux zones où ils vivent.
Avec chaque nouvelle route qui facilite les déplacements des colons juifs, les Palestiniens de Cisjordanie, qui sont généralement interdits d’accès à ces voies, se retrouvent confrontés à de nouveaux obstacles pour se rendre dans les villes, les lieux de travail ou les terres agricoles voisines.
LES COLONIES CONTINUENT DE S’ÉTENDRE
Alors que plusieurs pays européens, dont la France et la Grande-Bretagne, ont rejoint en septembre la liste croissante des nations reconnaissant un État palestinien, les colonies israéliennes en Cisjordanie ont continué de s’étendre à un rythme toujours plus rapide sous le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Les Palestiniens et la plupart des pays considèrent ces colonies comme illégales au regard du droit international. Israël conteste cette affirmation.
Pour Hagit Ofran, membre du groupe militant israélien Peace Now, les nouvelles routes en cours de construction autour de Beit Ur al Fauqa et au-delà sont une tentative d’Israël de contrôler davantage de terres palestiniennes.
« Ils le font afin d’imposer un fait accompli. Tant qu’ils en auront le pouvoir, ils dépenseront de l’argent », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’Israël a alloué sept milliards de shekels (1,80 milliard d’euros) à la construction de routes en Cisjordanie depuis les attaques du Hamas en octobre 2023 qui ont déclenché la guerre à Gaza.
Les colonies israéliennes, dont la taille et le nombre ont augmenté depuis la conquête de la Cisjordanie par Israël lors de la guerre de 1967, s’étendent profondément dans le territoire, soutenues par un réseau routier et d’autres infrastructures sous contrôle israélien.
Dans un rapport publié en 2004, l’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem a qualifié ce réseau de routes et de déviations, construit au fil de plusieurs décennies, de « régime routier discriminatoire d’Israël ». L’organisation a déclaré que certaines routes avaient pour objectif de créer une barrière physique afin de bloquer le développement urbain palestinien.
Le bureau de Benjamin Netanyahu, l’armée israélienne et le Conseil de Yesha, un organisme qui représente les colons de Cisjordanie, n’ont pas répondu aux demandes de commentaires dans l’immédiat.
Avant l’annonce du plan de Donald Trump pour Gaza, Benjamin Netanyahu avait déclaré : « Il n’y aura jamais d’État palestinien », alors qu’il approuvait le mois dernier un projet d’extension de la construction entre la colonie cisjordanienne de Maale Adumim et Jérusalem.
Son ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré à propos du même projet qu’il « enterrerait » l’idée d’un État palestinien.
Le plan de Donald Trump pour Gaza visant à mettre fin à la guerre, approuvé par Benjamin Netanyahu, esquisse une voie potentielle vers la création d’un État palestinien, mais les conditions qu’il impose pour y parvenir signifient qu’un tel résultat est loin d’être garanti, selon les analystes.
« Ce que fait actuellement le gouvernement, c’est mettre en place les infrastructures nécessaires pour accueillir le million de colons qu’il souhaite attirer en Cisjordanie », a déclaré Hagit Ofran. « Sans routes, cela est impossible. Si vous avez une route, les colons finiront par venir, presque naturellement ».
(Reportage Mustafa Abu Ganeyeh, Ammar Awad et Mohammed Torokman, rédigé par Nayera Abdallah ; Mara Vîlcu pour la version française, édité par Kate Entringer)
Faites un don maintenant pour nous aider à poursuivre notre mission !
Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises pose la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.
Ne perdons pas la bataille idéologique
Les achats de médias par des milliardaires ne sont pas toujours motivés par la rentabilité financière, mais plutôt par des intérêts idéologiques. Ils achètent les médias pour influencer l'opinion publique, mener des batailles culturelles et maintenir leur pouvoir économique et social.Les évangéliques pris pour cible
L’influence grandissante des évangéliques gêne certains patrons des médias qui, disons-le, sont engagés dans des loges ou des sectes pernicieuses. Très puissante aux États-Unis, où de nombreuses personnalités ont renoncé à l'occultisme et à la débauche pour se convertir à la foi évangélique, la percé de cette frange chrétienne de plus en plus présente en France fait trembler le monde des ténèbres.Faire contrepoids
A l'heure actuelle, les chaînes d’info font l’agenda, nourrissent les réseaux sociaux, orientent les débats publics. Le Journal Chrétien et sa chaîne Chrétiens TV veulent aller sur leur terrain en investissant la sphère politique et médiatique pour y proposer une autre hiérarchie de l’information. Il est question de mener la bataille culturelle pour faire contrepoids aux groupes de médias hostiles aux Evangéliques.A quoi serviront vos dons ?
Nous avons l’ambition de développer une plateforme de médias suffisamment compétitive. Vos dons nous permettront de créer des émissions chrétiennes de qualité, de réaliser plus d’investigation, de reportages et d’enquêtes de terrain, d'organiser des débats sur des sujets de société, et de recruter du personnel compétent.Il nous faudra également développer davantage notre présence sur le terrain, produire plus de reportages, investir dans du matériel.
Le Journal Chrétien est un média libre, indépendant, sans publicité, accessible à tous grâce à la fidélité et à la générosité de ses lecteurs.
Votre don (défiscalisable à 66%), petit ou grand, est plus qu’un geste. C’est un acte militant et chrétien !


