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Syrie-Appel à la paix du président par intérim, les combats continuent

LE CAIRE/AMMAN (Reuters) -Le président syrien par intérim Ahmed al Charaa a lancé un appel à la paix et à l’unité nationale dimanche après la mort de centaines de personnes dans les affrontements les plus meurtriers que le pays ait connus depuis la chute de Bachar al Assad.

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Les combats entre les forces liées aux nouveaux dirigeants syriens et les miliciens de la minorité alaouite fidèles à l’ancien régime, qui ont déjà fait plus de 1.000 morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), se sont poursuivis dimanche dans la région côtière de la Méditerranée, pour la quatrième journée consécutive.

Une source de sécurité syrienne a déclaré que l’intensité des affrontements avait baissé autour des villes de Lattaquié, Jabla et Baniyas, tandis que les hommes du pouvoir fouillaient les montagnes environnantes où se cachent environ 5.000 insurgés pro-Assad.

« Nous devons préserver l’unité nationale et la paix intérieure, nous pouvons vivre ensemble », a déclaré Ahmed al Charaa, l’ancien chef rebelle islamiste qui a pris le pouvoir à Damas fin 2024.

« Rassurez-vous à propos de la Syrie, ce pays a les caractéristiques nécessaires pour survivre », a déclaré Ahmed al Charaa dans une vidéo, alors qu’il s’exprimait dans une mosquée du quartier de Mazzah, à Damas, où il a passé son enfance.

« Ce qui se passe actuellement en Syrie fait partie des défis attendus. »

Le renversement de Bachar al Assad par les ex-rebelles islamistes de Hayat Tahrir al Cham, en décembre, a mis fin à des décennies de règne de sa famille, marqué par une répression sévère et une guerre civile dévastatrice qui a commencé comme un soulèvement pacifique en 2011.

La guerre a fait des centaines de milliers de morts et déplacé des millions de Syriens.

Après des mois de calme relatif à la suite de la chute de Bachar al Assad, qui s’est enfui en Russie, les violences ont pris de l’ampleur cette semaine alors que les forces liées aux nouveaux dirigeants islamistes commençaient à réprimer un début d’insurrection de miliciens de la minorité alaouite, fidèles à l’ancien régime, dans les gouvernorats de Lattaquié et de Tartous.

DES FEMMES ET DES ENFANTS PARMI LES VICTIMES

L’OSDH, organisation basée en Grande-Bretagne, a fait état samedi de plus de 1.000 morts en deux jours de combats, dont 745 civils, 125 membres des forces de sécurité syriennes et 148 combattants fidèles à Assad.

Rami Abdulrahman, le directeur de l’observatoire, a déclaré que des femmes et des enfants alaouites figuraient parmi les victimes civiles.

Selon lui, les combats en cours sont parmi les plus meurtriers que le pays ait connus depuis une attaque aux armes chimiques des forces d’Assad, en 2013, qui avait fait quelque 1.400 morts dans la banlieue de Damas.

L’Union européenne, dont des responsables ont rencontré Ahmed al Charaa depuis qu’il est devenu le dirigeant de facto de la Syrie, a condamné « toute violence contre les civils » et « toute tentative visant à compromettre la stabilité et les perspectives d’une transition pacifique durable » en Syrie.

Des sources de sécurité syriennes ont indiqué qu’au moins 200 de leurs membres avaient été tués dans des affrontements avec d’anciens militaires ayant prêté allégeance à Bachar al Assad à la suite d’attaques coordonnées et d’embuscades survenues jeudi.

A la suite de ces attaques, les nouvelles autorités syriennes ont dépêché d’importants effectifs militaires sur la côte méditerranéenne pour tenter d’étouffer le début d’insurrection.

« ILS TENTENT MAINTENANT DE PROVOQUER LE CHAOS »

Les autorités ont imputé les exécutions sommaires de dizaines de jeunes et les raids meurtriers contre des villages et des villes habités par la minorité alaouite à des milices armées indisciplinées venues aider les forces de sécurité et ciblant les partisans Bachar al Assad en raison des crimes commis dans le passé.

Les affrontements se sont poursuivis dans la nuit de samedi à dimanche dans plusieurs villes où des groupes armés ont tiré sur les forces de sécurité et tendu des embuscades sur les autoroutes menant aux principales villes côtières, a déclaré à Reuters une source de sécurité syrienne.

Une source de sécurité a ajouté que les insurgés pro-Assad avaient lancé des attaques éclair contre plusieurs sites de services publics au cours des dernières 24 heures.

Ils ont endommagé une centrale électrique et coupé l’électricité dans plusieurs zones de la province, perturbant par ailleurs le fonctionnement d’une station de pompage d’eau et de plusieurs dépôts de carburant, selon la source.

« Ils tentent maintenant de provoquer le chaos, de perturber la vie et d’attaquer des installations vitales. »

A Lattaquié, la police a installé de nouveaux postes de contrôle. Deux habitants ont dit que des coups de feu et des tirs d’artillerie pouvaient être entendus aux abords de la ville côtière.

Les autorités de Damas ont également envoyé des renforts dans cette zone montagneuse, où d’épaisses forêts et un terrain accidenté profitent aux combattants opposés au pouvoir, a indiqué une autre source policière.

(Reportage de Jaidaa Taha et Suleiman al-Khalidi, avec John Davison à Londres, version française Benjamin Mallet)

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