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Menace pour les chrétiens de Syrie après la chute de Bachar al-Assad. Réactions internationales

Alors que les Syriens célèbrent la chute de Bachar al-Assad ce dimanche, à la suite d’une offensive menée par des islamistes radicaux, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a appelé l’Union européenne à prévenir la persécution des chrétiens syriens.

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Sur X (anciennement Twitter), Jordan Bardella a exprimé ses craintes quant aux conséquences que pourrait avoir la chute de Bachar al-Assad pour la communauté chrétienne:

« La chute du régime déliquescent de Bachar al-Assad, lâché par ses soutiens intérieurs comme extérieurs, livre le pays aux milices islamistes.

Personne ne peut se réjouir de la situation de ce pays où vivent tant de peuples ancestraux et de minorités religieuses, notamment chrétiennes, sur lesquels cette instabilité fait peser une lourde menace.

En renforçant d’urgence la protection de ses frontières extérieures, l’Europe doit se prémunir d’une potentielle déferlante migratoire qui en résulterait et dont pourraient profiter, comme ils l’ont déjà fait par le passé, des terroristes islamistes. »

Principales réactions après la chute de Bachar al Assad en Syrie

Les rebelles syriens ont annoncé dimanche à la télévision d’Etat avoir mis fin au régime de Bachar al Assad, au pouvoir depuis 24 ans, après plus de 13 ans de guerre civile. Cette annonce intervient au terme d’une offensive éclair qui fait craindre une nouvelle vague d’instabilité dans un Moyen-Orient en proie à la guerre. Voici les principales réactions à l’international :

GEIR PEDERSEN, ENVOYÉ SPÉCIAL DE L’ONU POUR LA SYRIE

L’envoyé spécial pour la Syrie souligne dans un communiqué le désir clairement exprimé par des millions de Syriens de voir se mettre en place des dispositions transitoires stables et inclusives.

« Aujourd’hui marque un tournant dans l’histoire de la Syrie – une nation qui a enduré près de 14 ans de souffrances incessantes et de pertes indicibles (…) Ce sombre chapitre a laissé de profondes cicatrices, mais aujourd’hui nous attendons avec un espoir prudent l’ouverture d’un nouveau chapitre, celui de la paix, de la réconciliation, de la dignité et de l’inclusion pour tous les Syriens. »

BASSEM AL AWADI, PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT IRAKIEN

L’Irak suit de près l’évolution de la situation et réaffirme l’importance de ne pas interférer dans les affaires intérieures de la Syrie, ni de soutenir une partie en faveur d’une autre, a déclaré le porte-parole dans un communiqué.

MINISTÈRE IRANIEN DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

L’Iran respecte l’unité et la souveraineté nationale de la Syrie et appelle à « la fin rapide des conflits militaires, à la prévention des actions terroristes et à l’ouverture d’un dialogue national » avec tous les secteurs de la société syrienne, a déclaré le ministère dans un communiqué.

Téhéran continue de soutenir les mécanismes internationaux visant à poursuivre le processus politique et les relations amicales de longue date entre les nations iranienne et syrienne devraient se poursuivre.

LE ROI ABDALLAH DE JORDANIE

La Jordanie respecte les choix du peuple syrien, a dit le roi Abdallah, cité dans un communiqué publié par la Cour royale. Il appelle à éviter tout conflit en Syrie qui pourrait conduire au chaos et a souligné la nécessité de protéger la sécurité de son voisin.

MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU QATAR

Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a renouvelé son appel à mettre fin à la crise en Syrie conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’Onu de 2015, qui définit les étapes d’un cessez-le-feu et d’une transition politique.

Le ministère a ajouté qu’il suivait avec intérêt l’évolution de la situation en Syrie et a appelé à la préservation de l’unité de l’État.

ARABIE SAOUDITE

L’Arabie saoudite a communiqué avec tous les acteurs régionaux concernant la Syrie et est déterminée à faire tout ce qui est possible pour éviter une issue chaotique pour le pays, a déclaré un responsable saoudien à Reuters.

« Nous sommes en contact avec tous les acteurs de la région. Nous sommes en communication constante avec la Turquie et toutes les parties prenantes impliquées », a déclaré le responsable, ajoutant que le royaume n’était pas au courant de l’endroit où se trouvait Bachar al Assad.

BENJAMIN NETANYAHU, PREMIER MINISTRE ISRAÉLIEN

La chute de Bachar al Assad, maillon majeur de l’axe iranien, est un jour historique et le résultat direct des coups portés au Hezbollah et à l’Iran par Israël, a-t-il déclaré.

« Nous ne permettrons à aucune force hostile de s’établir à notre frontière », a ajouté Benjamin Netanyahu.

MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE L’EGYPTE

L’Égypte a appelé toutes les parties en Syrie à préserver les capacités de l’État et des institutions nationales, a déclaré le ministère égyptien des Affaires étrangères.

Le ministère a affirmé son soutien au peuple syrien, à la souveraineté et à l’unité du pays.

EMMANUEL MACRON, PRÉSIDENT FRANÇAIS

« L’État de barbarie est tombé. Enfin. Je rends hommage au peuple syrien, à son courage, à sa patience. Dans ce moment d’incertitude, je forme pour lui des vœux de paix, de liberté et d’unité », a déclaré le président français sur X.

« La France restera engagée pour la sécurité de tous au Moyen-Orient. »

JOE BIDEN, PRÉSIDENT AMÉRICAIN

« Le président Joe Biden et son équipe suivent de près les événements extraordinaires qui se déroulent en Syrie et restent en contact permanent avec les partenaires régionaux », a déclaré la Maison blanche dans un communiqué.

DONALD TRUMP, PRÉSIDENT ÉLU DES ÉTATS-UNIS

« Assad n’est plus là. Il a fui son pays. Son protecteur, la Russie, la Russie, la Russie, dirigée par Vladimir Poutine, ne souhaitait plus le protéger », a publié Donald Trump sur le réseau Truth Social.

« La Russie et l’Iran sont actuellement affaiblis, l’un à cause de l’Ukraine et d’une mauvaise économie, l’autre à cause d’Israël et de ses succès au combat. »

MINISTÈRE RUSSE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

Bachar al Assad a quitté ses fonctions et le pays après avoir donné l’ordre de procéder à une passation de pouvoir pacifique, a déclaré le ministère russe dans un communiqué, sans préciser où se trouvait le président déchu.

La Russie, a-t-il ajouté, n’a pas pris part aux discussions relatives à son départ et les bases militaires russes en Syrie ont été placées en état d’alerte mais ne sont pas menacées à l’heure actuelle. Moscou est en contact avec tous les groupes d’opposition syriens et exhorte toutes les parties à s’abstenir de toute violence.

HAKAN FIDAN, MINISTRE TURC DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

La Syrie a atteint un stade où le peuple va déterminer l’avenir de son propre pays. Aujourd’hui, il y a de l’espoir, a déclaré Hakan Fidan lors d’une conférence de presse à Doha.

Le peuple syrien ne peut y parvenir seul. La Turquie attache de l’importance à l’intégrité territoriale de la Syrie. Une nouvelle administration syrienne doit être mise en place de manière inclusive, sans désir de vengeance. La Turquie appelle tous les acteurs à agir avec prudence et à être vigilants. Les organisations terroristes ne doivent pas être autorisées à tirer profit de cette situation. Les groupes d’opposition doivent être unis. Nous œuvrerons pour la stabilité et la sécurité en Syrie, a ajouté le ministre.

DANIEL SHAPIRO, SECRÉTAIRE ADJOINT À LA DÉFENSE AMÉRICAINE

« Les États-Unis continueront à maintenir leur présence dans l’est de la Syrie et prendront les mesures nécessaires pour empêcher une résurgence de l’État islamique », a déclaré Daniel Shapiro, secrétaire adjoint à la Défense pour le Moyen-Orient, lors de la conférence sur la sécurité du Dialogue de Manama, à Bahreïn.

Il a appelé toutes les parties à protéger les civils, en particulier les minorités, et à respecter les normes internationales.

ANNALENA BAERBOCK, MINISTRE ALLEMANDE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

« Il est impossible de dire exactement ce qui se passe actuellement en Syrie. Mais une chose est claire : pour des millions de personnes en Syrie, la fin d’Assad signifie le premier grand soupir de soulagement après une éternité d’atrocités. »

« Assad a assassiné, torturé et utilisé des armes chimiques contre son propre peuple. Il doit enfin répondre de ses actes. »

« Le pays ne doit pas tomber entre les mains d’autres radicaux, quelle que soit leur apparence. Nous appelons donc les parties au conflit à assumer leurs responsabilités à l’égard de tous les Syriens. Cela inclut la protection complète des minorités ethniques et religieuses telles que les Kurdes, les Alaouites ou les Chrétiens et un processus politique inclusif qui crée un équilibre entre les groupes ».

OLAF SCHOLZ, CHANCELIER ALLEMAND

« Bachar al Assad a brutalement opprimé son propre peuple, a d’innombrables vies sur la conscience et a poussé de nombreuses personnes à fuir la Syrie, dont beaucoup sont également venues en Allemagne. Le peuple syrien a connu d’effroyables souffrances. La fin du règne d’Assad en Syrie est donc une bonne nouvelle.

« Ce qui importe maintenant, c’est que l’ordre public soit rapidement rétabli en Syrie. Toutes les communautés religieuses, toutes les minorités doivent bénéficier d’une protection aujourd’hui et à l’avenir ».

ANTONIO TAJANI, MINISTRE ITALIEN DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

« Nous appelons à une transition pacifique entre le régime déchu et la nouvelle réalité, donc à une transition pacifique plutôt que militaire. Il me semble qu’à l’heure actuelle, les choses vont dans ce sens », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

ANGELA RAYNER, VICE-PREMIÈRE MINISTRE BRITANNIQUE

« La dictature et le terrorisme sont source de problèmes pour le peuple syrien, qui a déjà tant souffert, et déstabilisent la région. C’est pourquoi nous devons trouver une solution politique qui permette au gouvernement d’agir dans l’intérêt du peuple syrien. C’est ce que nous voulons voir. »

« C’est le type de démocratie qui, selon nous, convient au monde entier et c’est, espérons-le, ce que le peuple syrien obtiendra. »

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