Gabriel Attal veut réduire d’un tiers les aides pour les voitures électriques, selon la presse
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, a demandé une baisse d’un tiers en 2025 des aides à l’achat de véhicules électriques dans le cadre des lettres plafonds envoyées la semaine dernière aux ministères, rapporte jeudi Le Journal de l’automobile.
Selon le magazine, il souhaiterait ramener de 1,5 milliard à un milliard d’euros l’enveloppe destinée à l’acquisition de véhicules électrifiés.
Le ministère de l’Economie et des Finances s’est refusé à tout commentaire.
Ce coup de rabot tomberait mal pour les ventes de voitures 100% électriques dont la part de marché en France se tasse depuis plusieurs mois.
En plein bras de fer sur les droits de douane européens sur les véhicules électriques chinois, une telle décision risquerait aussi de réduire l’avantage compétitif des véhicules électriques fabriqués en Europe face à leurs concurrents importés de Chine, privés du bonus français depuis décembre dernier.
L’Etat soutient actuellement l’achat de voitures électriques via un bonus de 4.000 à 7.000 euros et un dispositif dit de « leasing social ».
Les lettres plafonds fixent le plafond de crédits alloués à chaque ministère dans le futur budget.
Les ventes de véhicules électriques en Allemagne ont accusé une chute vertigineuse depuis que le pays a mis fin à son programme d’aides fin 2023. Selon l’autorité automobile KBA, la part des véhicules électrifiés sur le marché allemand est tombée à 12,6% depuis le début de l’année, contre 16,4% à la même période de l’an dernier.
Le coût d’achat d’un véhicule électrique reste un frein pour les automobilistes, conjugué à des craintes sur l’autonomie, la disponibilité des bornes de recharge et l’évolution future des prix de l’électricité, selon des études de consommation.
(Gilles Guillaume, avec Victoria Waldersee à Francfort, édité par Sophie Louet)