Wall Street termine en forte baisse, la crainte d’une récession pèse
(Reuters) – La Bourse de New York a fini en forte baisse lundi, les craintes de récession aux États-Unis ayant ébranlé les marchés et poussé les investisseurs à se détourner des actifs risqués, tandis qu’Apple a chuté après que Berkshire Hathaway a réduit sa participation dans l’entreprise.
L’indice Dow Jones a cédé 2,62%, ou 1.041,36 points, à 38.695,90 points, à un plus bas depuis le 14 juin.
Le S&P-500, plus large, a perdu 163.63 points, soit 3,06%, à 5.182,93 points, touchant un plus bas depuis le 6 mai.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 587,87 points (-3,50%) à 6.188,30 points, à un plus bas depuis le 3 mai.
Les trois indices ont enregistré leur plus forte baisse en pourcentage sur trois jours depuis juin 2022.
La faiblesse des données économiques aux États-Unis la semaine dernière, notamment le rapport sur l’emploi qui a fait état de nouvelles créations d’emploi bien plus faibles que prévu en juillet, a déclenché un vaste mouvement d’aversion au risque. Les indices ont cependant réduit leurs pertes en fin de matinée après que les données ont montré que l’activité du secteur des services américain a rebondi en juillet.
Les déclarations accommodantes du président de la Fed de Chicago, Austan Goolsbee, qui a éloigné la perspective d’une récession, ont également limité le rebond obligataire sur la séance et les pertes sur les actions. Il a cependant estimé que les responsables de la Fed devaient être conscients des changements d’environnement afin d’éviter d’être trop restrictifs avec les taux d’intérêt.
« Aujourd’hui, nous assistons à un mouvement de vente dans le prolongement de l’anxiété ressentie la semaine dernière », a déclaré Neville Javeri, gestionnaire de portefeuille et responsable de l’équipe Empiric LT Equity chez Allspring à Washington.
« Cela a commencé avec les données sur l’emploi la semaine dernière, qui ont clairement conduit à la conviction que la Fed doit commencer à être plus proactive quant à l’évolution des chiffres du chômage », a-t-il ajouté.
Les chiffres de l’emploi américain et le ralentissement de l’activité manufacturière ont aggravé les inquiétudes suscitées par les récentes prévisions décevantes des grandes entreprises technologiques américaines. Le Nasdaq Composite a confirmé vendredi qu’il était en territoire de correction.
Le marché anticipe dorénavant à 92,5% la probabilité que la Réserve fédéral américaine réduise ses taux de référence de 50 points de base en septembre, contre une probabilité de 11% la semaine dernière, selon l’outil FedWatch de CME.
Aux valeurs, Apple a perdu 4,82% après que Berkshire Hathaway a réduit de moitié sa participation dans le fabricant de l’iPhone. Chez les autres géants de la « Tech », Nvidia a perdu 6,36%, Microsoft 3,27% et Alphabet (qui a par ailleurs été jugé coupable lundi d’abus de position dominante) a cédé 5,54%.
À l’opposé, Kellanova (ex-Kellogg) a bondi de 16,23% après une information de Reuters selon laquelle Mars étudierait un éventuel rachat de l’entreprise.
(Version française Kate Entringer)
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