Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques 2024 sur la Seine
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 se poursuit vendredi soir sur la Seine, un défi logistique et artistique sans précédent durant lequel Lady Gaga a mis à l’honneur le cabaret français et Aya Nakamura interprété un medley de ses plus grands tubes et des classiques de Charles Aznavour. Lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, la célèbre mezzo-soprano guadeloupéenne Axelle Saint-Cirel a envoûté son auditoire et illuminé une soirée déjà spectaculaire avec son interprétation de la Marseillaise.
Lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, une voix sublime a suffi pour hérisser les poils de millions de Français. Axelle Saint-Cirel, diplômée du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP) et Grand Prix lors de la cinquième édition des Voix des outre-mer en 2023, a interprété la Marseillaise sur le toit du Grand Palais durant le sixième tableau de la cérémonie intitulé « Sororité ».
Le spectacle a commencé par la projection d’un film dans lequel l’humoriste Jamel Debbouze transmet la flamme au Stade de France à l’ancien footballeur Zinédine Zidane. Le président de la République Emmanuel Macron et le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach ont ensuite été présentés à la tribune officielle, au Trocadéro.
Comme le veut la tradition, la parade des 6.800 athlètes répartis sur 85 bateaux a été ouverte par la Grèce et doit durer quelque trois heures et 45 minutes.
Sur l’un des quais, la chanteuse américaine Lady Gaga, entourée de danseurs, a chanté « Mon truc en plumes » de Zizi Jeanmaire dans un tableau noir et rose.
La présentation des délégations se poursuit tandis que 80 artistes du Moulin rouge ont dansé le célèbre French cancan. Après avoir parcouru les toits de Paris, un mystérieux porteur de la flamme a traversé la Seine en tyrolienne.
La cérémonie, diffusée à la télévision dans le monde entier, a continué avec une longue séquence pendant laquelle de grandes malles Louis Vuitton – LVMH est un sponsor de Paris 2024 – étaient transportées vers la Seine. Dans un bar de Paris où le spectacle est retransmis, mais aussi sur les quais, quelques sifflets ont accompagné l’apparition du logo de la marque.
La Conciergerie, entourée de flammes, a accueilli une performance du groupe de heavy metal français Gojira, quelques minutes avant qu’Aya Nakamura n’entre en scène. L’artiste, accompagnée de la garde républicaine sur le pont des Arts, a interprété un medley de ses titres les plus connus, « Djadja » et « Pookie », ainsi que « For me Formidable » et « La Bohème » de Charles Aznavour.
La délégation française, qui fermera le défilé, sera guidée par deux porte-drapeaux : la lanceuse de disque Mélina Robert-Michon et le nageur Florent Manaudou.
ACTES DE SABOTAGE
La « fête » olympique a été éclipsée vendredi matin par des perturbations massives sur le réseau ferré français à la suite d’actes de sabotage, dont on ignore pour l’heure les auteurs. Le PDG de la SNCF et des ministres ont dénoncé une « attaque » contre la France et contre les JO.
Le ministre sortant de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a assuré à la presse qu’aucune « menace » ne pesait sur la soirée inaugurale et que les sabotages n’avaient aucune conséquence sur la cérémonie et les JO en général.
Annoncée par Emmanuel Macron en juillet 2021, lors des Jeux olympiques de Tokyo, cette cérémonie hors d’un stade est inédite pour le plus grand événement sportif de la planète, qui devrait être suivi par un milliard de téléspectateurs.
Le directeur artistique Thomas Jolly a mis en scène cette parade « festive » et « joyeuse » de six kilomètres, avec 3.000 danseurs, entre le pont d’Austerlitz et le pont d’Iéna avant un final au Trocadéro.
QUI ALLUMERA LA VASQUE OLYMPIQUE?
Les Jeux de la XXXIIe Olympiade rassemblent 206 nations pour 28 disciplines et 329 épreuves.
Cette cérémonie en plein air concentre de nombreux enjeux sécuritaires alors que le niveau d’alerte en France est passé fin mars au stade maximal, celui d' »urgence attentat », à la suite de l’attentat revendiqué par le groupe Etat islamique à Moscou.
Le dispositif de sécurité est hors norme avec 45.000 policiers et gendarmes mobilisés, 2.000 agents de sécurité privés, un système anti-drones et des tireurs d’élite placés sur les toits des immeubles parisiens surplombant la Seine.
Des 600.000 personnes estimées dans un premier temps en mai 2023 par le ministre de l’Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin, la jauge de spectateurs a été réduite à 326.000 spectateurs en mars dernier : 222.000 gratuits sur les quais hauts et 104.000 payants sur les quais bas. Plus de 80 chefs d’Etat et de gouvernement ont été également conviés.
Au-delà d’un aspect sécuritaire jugé parfois écrasant par des commerçants et des habitants de la capitale, de nombreux spectateurs se sont pressés sur les quais hauts pour découvrir les « secrets » difficilement gardés du spectacle.
Mystère également quant à l’identité du dernier porteur de la flamme olympique qui embrasera la vasque du Jardin des Tuileries. Les noms de la triple médaillée olympique Marie-José Pérec et de Zinédine Zidane circulent.
(Reportage Vincent Daheron, édité par Sophie Louet et Kate Entringer)