Comment les chrétiens persécutés font-ils pour gérer la peur ?
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.L’année 2023 a été marquée par des phénomènes imprévus. Des températures record tout autour du globe, des tremblements de terre, ChatGPT comme tournant dans l’intelligence artificielle et une escalade politique dans tout le Proche-Orient. Ce n’est pas pour rien que la Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften (ZHAW) et son Département de linguistique appliquée a désigné « décombres » comme mot romand de l’année.
Es-tu inquiet de tout cela ? Alors tu n’es pas seul ; moi aussi, j’ai peur. C’est pourquoi j’ai demandé à des chrétiens persécutés de me dire comment ils faisaient pour gérer la peur. Ils connaissent les menaces, la fuite et le danger parfois mortel. Néanmoins ils ont une espérance à laquelle ils s’accrochent : Jésus. Leurs réponses m’ont beaucoup encouragée.
Anis, originaire de Tunisie, raconte
« Si on m’avait dit autrefois : ‹ Peins la vie ›, je n’aurais utilisé que du noir. Aujourd’hui, je vois des couleurs et j’ai envie de crier : ‹ N’ayez pas peur, Dieu est là ! › Je connais la souffrance. J’ai eu une enfance très difficile. Depuis 2006, je vis en tant que chrétien dans un pays musulman. »
Anis continue: « J’ai entendu dire que de nombreuses personnes en Suisse s’inquiètent du changement climatique, de la crise énergétique et de leur avenir. Le conseil que je vous donne est le suivant : ‹ Restez axés sur Dieu. Ayez confiance en lui, il a tout sous contrôle. › Jésus dit dans l’Évangile de Matthieu que Dieu envoie même de la nourriture aux oiseaux. Il dit que chaque jour apporte son lot de difficultés. S’inquiéter de l’avenir ne vaut pas la peine (comme Jésus le dit dans Matthieu 6:26-34). Avant, j’étais désespéré et je ne voyais que ma situation déplorable. Toutefois, grâce à Dieu, j’ai reçu un nouvel espoir et je vois l’avenir avec confiance. Je te souhaite la même chose. »
Qui est Anis?
Anis a vécu une enfance dominée par la peur. Son père était brutal avec sa mère. Ses frères et sœurs et lui ont souffert de cette situation. Lorsque Anis a rencontré le Seigneur, la relation avec sa famille s’est alors complètement effondrée. Il vit dans un pays où il peut à tout moment être agressé à cause de sa foi. À cela s’ajoutent la crise économique, la forte émigration et les catastrophes naturelles. Pourtant, lorsque je lui ai demandé comment il gérait les crises, il rayonnait de joie et de sécurité. Anis a appris à se concentrer sur le positif et à s’accrocher à Jésus.
Melanie Grün, rédactrice