Le bilan des inondations en RDC dépasse les 400 morts
Le bilan des inondations qui ont dévasté la semaine dernière deux villages de l’est de la République démocratique du Congo a plus que doublé et atteint 401 morts, a déclaré lundi un gouverneur local.
Il s’agit de l’une des catastrophes naturelles les plus meurtrières de l’histoire récente du pays.
Plusieurs corps ont été retrouvés lundi, s’ajoutant aux dizaines d’autres qui ont été enveloppés dans des sacs et placés dans des fosses communes au cours du week-end, ont indiqué des sources issues de la société civile congolaise.
Les villages de Bushushu et Nyamukubi, dans la province du Sud-Kivu, ont été inondés jeudi après des jours de pluies torrentielles, qui ont provoqué des glissements de terrain et fait sortir les rivières de leur lit.
Au moins 176 morts ont été déclarés vendredi, alors que les travailleurs humanitaires essayaient de sortir des corps enfouis sous la boue et que des centaines de personnes étaient toujours portées disparues.
Le gouverneur du Sud-Kivu, Theo Ngwabidje Kasi, a déclaré lundi à Reuters que le bilan s’élevait désormais à 401 morts. Il n’a pas fourni plus de détails.
Le gouvernement central de Kinshasa, qui a décrété un jour de deuil national, n’a pas encore communiqué de bilan.
L’agence humanitaire des Nations unies OCHA a déclaré dimanche qu’au moins 270 morts avaient été confirmés jusqu’à présent et que plus de 300 personnes manquaient encore à l’appel.
Près de 3.000 familles ont perdu leur maison.
Selon les experts climatiques de l’Onu, la hausse des températures due au changement climatique augmente l’intensité et la fréquence des pluies en Afrique.
Les inondations et les glissements de terrain, déjà fréquents dans le Sud-Kivu, risquent ainsi d’aggraver les destructions. La mauvaise planification urbaine et la faiblesse des infrastructures rendent également la région plus vulnérable à ce type de catastrophes.
(Reportage de Sonia Rolley, Ange Kasongo et Paul Lorgerie ; rédigé par Sofia Christensen ; version française Victor Goury-Laffont, version française Laetitia Volga)