L’Italie adopte des mesures pour le travail malgré les critiques des syndicats
ROME (Reuters) – Le gouvernement italien a adopté lundi des mesures visant à stimuler l’emploi et les salaires malgré les critiques des syndicats et de l’opposition concernant la baisse des aides sociales et l’adoption de règles plus souples pour les contrats de travail courts.
La cheffe du gouvernement Giorgia Meloni souhaite avec ces mesures permettre aux entreprises de recruter avec des contrats courts allant de 12 à 24 mois. Elle entend aussi réduire d’ici la fin de l’année le « salaire citoyen » du programme de lutte contre la pauvreté mis en place en 2019.
Son gouvernement va aussi consacrer 3 milliards d’euros pour réduire le mécanisme de « coin fiscal » qui correspond à la différence entre la somme versée par l’employeur et le salaire net que reçoit le travailleur, mais uniquement pour les salarié dont le revenu annuel ne dépasse pas 35.000 euros.
« C’est une mesure concrète contre la crise du coût de la vie », a déclaré le ministre de l’Economie, Giancarlo Giorgetti, ajoutant que la baisse des impôts serait en moyenne de 100 euros par mois.
Dans le cadre des engagements pris par le gouvernement pour lutter contre la crise de la natalité, Rome a exonéré d’impôts pour cette année les avantages sociaux accordés aux foyers avec enfants, jusqu’à un plafond de 3.000 euros par salarié.
Le principal syndicat italien, la CGIL, a critiqué les mesures, estimant que les salaires en Italie sont bas à cause des impôts mais aussi à cause d’un « niveau d’insécurité de l’emploi » sans précédent.
(Reportage Giuseppe Fonte et Alvise Armellini, version française Matthieu Protard)