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Tentative présumée de coup d’Etat au Soudan, combats entre armée et paramilitaires

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(Bien lire que Saudi Arabian (pas Saudi) a suspendu ses vols §7)

par Khalid, Abdelaziz et Nafisa Eltahir

KHARTOUM (Reuters) – Le chef d’état-major de l’armée soudanaise et le principal groupe paramilitaire du Soudan ont tous deux dit contrôler samedi des sites stratégiques de Khartoum, dont le palais présidentiel et l’aéroport international, alors que le pays semble être le théâtre d’une nouvelle tentative de coup d’Etat.

De violents combats ont éclaté entre les troupes régulières et les miliciens des Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par le général Mohamed Hamdan Dagalo, plus connu sous le nom de Hemedti, accusé de crimes de guerre à l’époque de la rébellion au Darfour.

Les deux camps, alliés à la tête du Soudan depuis la chute de l’ancien président Omar el Béchir à la suite d’un soulèvement populaire en 2019, se sont mutuellement accusés de vouloir s’emparer du pouvoir.

Les FSR ont dit qu’après des jours de tension, l’armée les avait attaquées en premier en bombardant une de leurs bases à l’arme lourde. Elles ont affirmé s’être emparées du quartier général de l’armée, du palais présidentiel et des aéroports de Khartoum, de Merowe, dans le nord du pays, et d’El Obeid, dans l’ouest.

Dans un appel téléphonique enregistré diffusé par la chaîne qatarie Al Jazira, le chef d’état-major de l’armée, le général Abdel Fattah al Buhran, dirigeant de fait du pays, a assuré que ses propres troupes contrôlaient les sites stratégiques de la capitale.

Reuters n’a pas pu établir sur le moment si cet appel avait été enregistré avant ou après que le général Hemedti ait revendiqué leur prise par les FSR.

La compagnie aérienne Saudi Arabian a indiqué qu’un de ses appareils avait été pris sous le feu à l’aéroport de Khartoum et que l’équipage et les passagers avaient été mis en sécurité à l’ambassade d’Arabie saoudite. Elle a précisé que ses vols en direction de la capitale soudanaise étaient suspendus.

L’Arabie saoudite est, avec l’Egypte, le principal soutien des autorités militaires qui sont censées restituer le pouvoir aux civils aux termes d’un accord conclu avec les forces démocratiques après la chute d’Omar el Béchir, un processus qui paraît de plus en plus compromis.

Dans une vidéo dont Reuters n’a pas pu vérifier l’authenticité, les FSR ont dit avoir capturé des soldats égyptiens à Merowe, où des habitants avaient témoigné plus tôt de violents affrontements. Aucun soldat égyptien n’est officiellement déployé au Soudan, même s’il y a parfois des exercices conjoints entre les deux armées.

APPELS AU CALME

Les FSR affirment que l’armée a comploté avec d’anciens partisans d’Omar Hassan al Béchir pour s’emparer seule du pouvoir, alors que leur chef, Hemedti, est depuis 2019 le numéro deux du Conseil souverain de transition, dirigé par le général Abdel Fattah al Burhan.

L’armée de l’air soudanaise a dit mener des opérations contre les paramilitaires et les chaînes d’information ont diffusé des images d’un avion de chasse dans le ciel de Khartoum, sans que l’on sache avec certitude à quel camp il appartenait.

Un journaliste de Reuters a vu des canons et des véhicules blindés déployés dans les rues de Khartoum et a entendu des tirs d’armes lourdes près des quartiers généraux de l’armée et des FSR, qui compteraient quelque 100.000 combattants dans le pays.

Selon des médecins, des affrontements ont eu lieu dans des quartiers résidentiels et au moins trois civils ont été tués.

Des affrontements ont également eu lieu au siège de la télévision d’État soudanaise, a déclaré un présentateur qui est apparu brièvement à l’écran.

Plusieurs puissances internationales dont les États-Unis, la Russie, l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Nations unies, l’Union européenne et le Royaume-uni ont appelé à la fin des hostilités.

L’ambassadeur des États-Unis au Soudan, John Godfrey, a déclaré que l’évolution des tensions vers des combats directs était « extrêmement dangereuse ». Lui-même et le personnel de l’ambassade se sont réfugiés dans l’ambassade.

Les FSR ont été formées à partir de milices accusées de crimes de guerre dans le conflit du Darfour. En juin 2019, elles ont été accusées d’avoir attaqué un camp de manifestants pro-démocratie à Khartoum, dans lequel près de 130 personnes avaient été tuées, selon des médecins.

Le divorce entre les FSR et l’armée est apparu au grand jour jeudi, lorsque cette dernière a interdit certains déplacements des paramilitaires, notamment à Merowe.

Leur intégration dans l’armée était auparavant à l’ordre du jour dans le cadre du plan de transition prévoyant la tenue d’élections, notamment présidentielle, à laquelle Hemedti ne cachait pas son ambition de se présenter.

(Rédigé par Khalid Abdelaziz à Khartoum et Nafisa Eltahir au Caire ; version française Benjamin Mallet et Tangi Salaün)

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